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Sortie Marseille : le 19 Mars - Nationale : le 24 mars 2010
VU - 2 Zooms
Film français
Réalisé par Richard Berry
D'après le roman de Franz-Olivier Gisbert
Avec Jean Reno…
Policier – 1h55
Votez en cliquant sur une étoile : de je n'aime pas... à j'aime à la folie

Distributeur : EuropaCorp Distribution
Musique originale de Klaus Badelt

Site officiel : http://www.limmortel-2010.com

L'histoire : Charly Matteï a tourné la page de son passé de hors la loi. Depuis trois ans, il mène une vie paisible et se consacre à sa femme et ses deux enfants. Pourtant, un matin d'hiver, il est laissé pour mort dans le parking du Vieux-Port à Marseille avec 22 balles dans le corps. Contre toute attente, il ne va pas mourir... Cette histoire est inspirée de faits réels, mais où tout est inventé, au coeur du milieu marseillais...

Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec l'équipe à Marseille au Palais du Pharo.
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Richard Berry "Avec ce film, j'ai essayé de rendre les choses plus complexes que dans un film de genre, dans les paradoxes et les nuances. J'ai lu beaucoup de livres sur la mafia et je pense être en deçà de la réalité, dans ma description de la violence pratiquée dans le film. Je pense que la violence de certaines séries télé sont plus terribles, que ce que je montre. Pour dénoncer la violence, il faut la montrer, pour que l'on voit sa bêtise avec ses actes et les personnages qui la pratiquent. Je ne me suis servi que d'une parti du roman de Franz-Olivier Gisbert, pour la ressemblance avec la réalité du milieu, et le personnage n'est pas dans la rédemption dans le roman. Puis j'ai mené une enquête personnelle, avec des personnes en rendez très discrets, qui m'ont raconté des détails, qui ont construit l'adaptation. J'ai rencontré Jacky Imbert, mais je ne raconte pas sa vie, je pars du fait divers, qu'il a vécu dans un parking à Cassis, pour construire une fiction autour de sa vie. cette tentative d'assassinat, a brisé sa vie à 47 ans. Aujourd'hui, il est invalide, il a perdu l'usage de sa main droite et son corps est plein de douleurs. Sa plus grande blessure, c'est la trahison et j'ai travaillé là-dessus sans lui, comme Franz pour le roman, en utilisant des phrases qu'il m'a dites lorsque que je l'ai revu. Il me fallait la mixité culturelle et religieuse de Marseille pour cette histoire et son casting, ainsi que son harmonie qui devait transparaître dans le film. Son côté clair-obscur et sa lumière. C'est une ville de contrastes et de contradictions, où il y a une certaine ouverture et un certain étouffement, la mer et la montagne restituent cela : c'est une richesse., et cela peut exploser à tout moment. Par contre l'image mafieuse, je ne pouvais pas la minimiser, car cela fait parti de l'histoire de cette ville, c'est ce qui fait aussi Marseille. J'aime raconter le fond dans la forme."
"Je pense qu'il y a une dualité chez l'être humain, chaque voyou qui meurt, est un être humain dans son contraste. Il y a des nuances, car il y a plus ou moins de bons flics ou de mauvais voyous : je n'aime pas le manichéisme."
Jean Reno "Charly Mattei, c'est un homme qui veut changer de vie, grâce à une femme et la famille qu'il ont créé ensemble. Il veut une rédemption et il veut surtout quitter ce milieu, une seconde chance. Il est fatigué de tout cela, il veut sauver la chair de sa chair. Et pour pouvoir s'améliorer, c'est un grand débat, car le sang versé ne sèche jamais."
Jean-Pierre Darroussin "Mon personnage a le cul entre deux chaises. Il est fasciné par ces deux amis de jeunesse, par leur folie, leur engagement, leur esprit chevaleresque. Ils étaient ses héros dans l'enfance et il devint leur écuyer, au services des deux. Son parcours à lui, est destructeur de l'intérieur contrairement à ses deux amis, qui détruisent l'extérieur."
Kad Merad "Faire un personnage extrêmement dangereux et proche des siens, ainsi que de sa famille, c'est ce qu'a été mon challenge. Il devait être un peu attachant et inquiétant à la fois. Le mal est en nous et il faut l'accepter. Au début, j'ai dit à Richard que je ne croyais pas pouvoir faire ce rôle-là. Cela a été très fatiguant pour moi de faire ça, et très jouissif à la fois. Avec Richard, on se sent juste, dans un cadre assez compliqué. J'ai beaucoup pris de Richard metteur en scène, pour la réalisation de mon 1er long métrage comme réalisateur."
Moussa Maaskri "Richard ne m'a pas choisi parce que j'étais un acteur marseillais, mais parce que j'étais comédien. La plupart des comédiens marseillais sont aussi basés à Paris. Avant tout il voulait diverses représentativités de la diaspora marseillaise, mais dans l'authentique. Il avait vu ce que j'avais fait et j'avais joué avec lui dans "Les insoumis", il y a 2 ans. J'adore la scène dans laquelle mon personnage est en famille et où le père déclarent qu'il aime ces 4 enfants, même s'il sait que 2 on mal tournés, il est important de montrer dans cette scène cet aspect et celui où les filles travaillent bien à l'école. J'aime aussi la scène dans le cimetière musulman, où les femmes sont derrière le grillage, car elle n'ont pas le droit de rentrer. Ce sont des vérités de la vie, très symboliques."
Denis Braccini
Joséphine Berry (dixit Richard Berry) : "Quand on est dépendant de sa famille, on évolue dans un milieu, que l'on intègre en général, c'est ce qui se passe pour la mafia bien souvent. Comment reculer, on est empreint de cet héritage. Ma fille, elle dépend de ma vie : elle compose avec elle, et elle a plus de facilité pour jouer la comédie, elle joue dans cette cour-là. Pour le film, j'ai visité un lieu d'accueil, pour les enfants maltraités et pour les enfants de détenus, ils n'ont pas cette chance-là. Dans le film, je veux croire qu'ils s'en sortiront et qu'ils ne resterons pas traumatisés à vie. je ne m'attende pas sur leur devenir car c'est un autre sujet, je pense..."
Daniel Lundh
Propos recueillis par Gérard Chargé.
Photos : Gérard Chargé (ACR)
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