Ciné-Zoom

Né le 22 août 1973 à Paris, Laurent Lafitte  est le fils d'un marchand de bien. Il grandi dans le 16e arrondissement de Paris, découvrant le théâtre par le biais des comédies de boulevard retransmises à la télévision. Adolescent, le métier d'acteur se révèle chez lui lors du tournage d'un téléfilm pour FR3, "L’Enfant et le président" de Régis Milcent, après avoir répondu à une petite annonce dans France-Soir et envoyé son CV avec un Photomaton. Il suit la classe libre du Cours Florent, puis étudie au Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris avec Philippe Adrien et Muriel Mayette.

 

En 1993, il atteint une certaine popularité avec le personnage de Juan dans la sitcom "Classe mannequin" sur M6 avec Vanessa Demouy. Par la suite, il travaille la danse et le chant à la Guildford School of Acting, une école de comédie musicale anglaise. Durant son séjour de deux ans en Angleterre, il joue dans la pièce "Davina's Landed" de Ben Duke. Il fait une première apparition au cinéma en 1997 sous la direction de Nicolas Boukhrief, dans "Le Plaisir (et ses petits tracas)". Dès lors sa carrière oscille entre le cinéma, la télévision et le théâtre.

En 2000, il obtient un petit rôle dans "Les Rivières Pourpres" de Mathieu Kassovitz avant de fréquenter le même plateau que Catherine Deneuve dans la comédie "Belle Maman" de Gabriel Aghion. Deux plus tard, il apparaît dans le premier film de Guillaume Canet, "Mon idole", marquant le début d'une fidèle collaboration. On peut le voir la même année donner la réplique à Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h dans la série "Caméra Café". En 2002, il apparaît dans la deuxième saison de Femmes de loi, aux côtés de Natacha Amal et Noémie Elbaz-Kapler. L’année suivante, il est dans la distribution de la série "Julie Lescaut", avec Véronique Genest et Jennifer Lauret.

En 2004, il décroche un rôle dans le film "Le Rôle de sa Vie" de François Favrat. Il y donne la réplique à Agnès Jaoui, José Garcia, Karin Viard, Valérie Benguigui, ou encore Francis Huster. Deux ans plus tard, il devient député dans le thriller "Président" de Lionel Delplanque, avec notamment Albert Dupontel, Jérémie Renier et Claude Rich.

Il s’illustre aussi bien dans des comédies "Mais qui a tué Pamela Rose ?" d’Eric Lartigau aux côtés de Kad et Olivier- que dans des drames "Un secret" de Claude Miller, dans lequel il incarne un gendarme collaborateur durant la période de l’Occupation. C’est aussi un comédien fidèle qui fréquente régulièrement les plateaux de Guillaume Canet, sous sa direction dans "Ne le dis à personne" ou à ses côtés dans "Narco", co-réalisé par Gilles Lellouche, autre fidèle du réalisateur.

Parallèlement au cinéma, Laurent Lafitte fait carrière sur les planches. A l’affiche du spectacle musical "Rendez-vous" mis en scène par Jean-Louis Deluc en 2010.  Au théâtre, néanmoins, il assure en 2008 un one-man-show coécrit avec Cyrille Thouvenin et produit par Dominique Farrugia :"Laurent Lafitte, comme son nom l'indique". Celui-ci atteint les 100 représentations au Palais des glaces à Paris et remporte le prix Raimu de la comédie dans la catégorie one-man-show.  Ensuite, il rejoint entre autres Linda Hardy, Virginie Caliari et Julien Courbey dans le casting de la série "Section de recherches".

Il retrouve Dominique Farrugia qui fait appel à lui pour "L'Amour c'est mieux à deux"  en 2010, co-réalisé avec Arnaud Lemort, lui offrant le rôle de Sylvain, le petit ami pseudo-parfait de Virginie Efira. Il est ensuite le compagnon de Jacques Weber dans la comédie "Ensemble c'est trop" de Léa Fazer, il est l'un des protagonistes du film "Les Petits Mouchoirs" de son ami Guillaume Canet réunissant un casting quatre étoiles, avec entre autres Marion Cotillard, François Cluzet et Gilles Lellouche.

Retour aux planches, il co-signe la même année "Rendez-vous", l'adaptation de la comédie musicale de Broadway She loves me, qui met en scène Kad Merad en vendeur de parfum en quête d'amour. Parallèlement, il est le journaliste suivant le chef d'entreprise François-Xavier Demaison dans "Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du monde", puis figure au générique de "Sur des rails", une comédie portée par l'acteur belge François Damiens. En avril 2011, il présente la 25e Nuit des Molières, en direct de Créteil. La même année, il joue à nouveau son one-man-show "Laurent Lafitte, comme son nom l'indique", au Théâtre des Mathurins à Paris. Il retrouve François Damiens dans la comédie "Une pure affaire".

En janvier 2012, il devient pensionnaire à la Comédie-Française. Il interprète Démétrius dans "Le Songe d'une nuit d'été" de Shakespeare mis en scène de Muriel Mayette-Holtz, Ribadier dans "Le Système Ribadier" de Feydeau mis en scène par Zabou Breitman, Valorin dans "La Tête des autres" de Marcel Aymé et Mamimine dans "Le Mariage de Gogol", deux spectacles mis en scène par Lilo Baur. On a pu le voir également dans "Candide de Voltaire" mis en scène par Emmanuel Daumas au Studio-Théâtre et dans "Blessures de femmes", Salle Richelieu.

De janvier à juin 2012, il écrit et joue avec Zabou Breitman les sketchs quotidiens de l'émission de radio "À votre écoute, coûte que coûte" sur France Inter. Ce n'est que lors du dernier épisode, le 29 juin, qu'il révèle être la voix du personnage Philippe de Beaulieu, médecin.

Il ne s'éloigne pas du grand écran pour autant, au contraire. Quand Kad et Olivier décident de tourner une suite à "Mais qui a tué Pamela Rose ?", c’est tout naturellement qu’ils lui confient le rôle de Perkins. Dans le film "De l'autre côté du périph", sorti en décembre 2012, il  incarne un inspecteur de la brigade criminelle de Paris, aux côtés d'Omar Sy.

En décembre 2013, il interprète le personnage de Marina dans "La Revue de presse de Catherine et Liliane", à la fin du Petit Journal, sur Canal+. Il obtient un rôle dans la comédie "16 ans ou presque" où il incarne un avocat atteint d’une maladie rare, le plongeant en pleine crise d’adolescence à l’âge de 34 ans.

Il prête sa voix au nouveau héros DreamWorks dans "Turbo" et obtient un rôle dans "L’Ecume des jours" de Michel Gondry. Puis il donne la réplique à Fanny Ardant dans "Les Beaux jours" écrit et réalisé par Marion Vernoux.

 

On le retrouve également dans "Duo d'escrocs", où il a un petit rôle aux côtés d'Emma Thompson, Pierce Brosnan et Louise Bourgoin. Puis il forme avec Vincent Macaigne et Ludivine Sagnier, la fratrie au cœur de "Tristesse Club", de Vincent Mariette. L'année suivante, il partage l'affiche du thriller psychologique "Elle l'adore", de Jeanne Herry, avec Sandrine Kiberlain. En 2015, il prête sa voix au film d'animation "Le petit prince" de Mark Osborne.

 

En 2015, il confirme comme nouvelle valeur du cinéma français, en partageant l'affiche de la comédie de mœurs à succès "Papa ou Maman" avec Marina Foïs. Dès l'année suivante, le tandem se reforme pour "Papa ou Maman 2", toujours sous la direction de Martin Bourboulon.
 

Il évolue ensuite dans "Boomerang", de François Favrat, aux côtés de Mélanie Laurent et Audrey Dana. Il tient aussi un rôle important dans le thriller psychologique "Elle", premier film français du Néerlandais Paul Verhoeven, avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre. Sa performance lui vaut sa première nomination au César du meilleur acteur dans un second rôle.

En mai 2016, il présente la cérémonie d'ouverture du 69e festival de Cannes, au cours de laquelle il ose une plaisanterie faisant référence aux démêlés judiciaires de Woody Allen au sujet des accusations d'agressions sexuelles formulées par sa fille.

En 2017, il tient le premier rôle du thriller psychologique "K.O.", réalisé par Fabrice Gobert aux cotés de Chiara Mastroianni. Il seconde aussi l'acteur et réalisateur Albert Dupontel pour la comédie expérimentale "Au revoir là-haut".


L'année suivante, il joue avec Zita Hanrot dans "Paul Sanchez est revenu !" de Patricia Mazuy. Il incarne ensuite Louis XVI dans le drame historique "Un peuple et son roi", de Pierre Schoeller.

En  2019, il porte le thriller avec Emmanuelle Berco, "L'Heure de la sortie" de Sébastien Marnier. Il retrouve ensuite Vincent Mariette pour accompagner Lily-Rose Depp dans le thriller "Les Fauves". Il retrouve ensuite la bande du film "Nous finirons ensemble", de Guillaume Canet.

En 2020, il réalise son premier long-métrage original et grinçant avec "L'Origine du monde". Le scénario adapte une pièce de Sébastien Thiéry créée par Jean-Michel Ribes au théâtre du Rond-Point en 2013. Dans le film, il reprend le personnage de Jean-Louis, un avocat quadragénaire qui paraît avoir réussi sa vie. Il précise, quelque temps après, souhaiter réaliser un deuxième film.

Presque dix ans plus tard, la comédie "De l'autre côté du périph" connaît une suite, "Loin du périph" réalisée par Louis Leterrier. En 2023, il incarne Bernard Tapie dans la mini-série produite par Netflix "Tapie" réalisée par Tristan Séguéla.

Il interprète le rôle-titre de Cyrano de Bergerac dans la pièce d'Edmond Rostand mise en scène par Emmanuel Daumas. En 2024, il décide de quitter la Comédie-Française en tant que pensionnaire, après un passage de douze ans, expliquant cette décision par l'envie « de changer d’horizon théâtral ». La même année, il jouera Gérard de Villefort, un des grands antagonistes du film "Le Comte de Monte-Cristo" de Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière. Le film est présenté au festival de Cannes.

En mai 2025, il est à nouveau choisi comme maître de cérémonie de la 78e édition du Festival de Cannes.