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KIM NOVAK

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KIM NOVAK
Sa filmographie
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Kim NovakActrice américaine

Née  le 13 février 1933 à Chicago, Marilyn Pauline Novak est la fille d'un employé de chemin de fer et d'une une ancienne institutrice. Elle a une enfance difficile, Elle confie notamment avoir été victime d'un viol dont elle n'a jamais parlé avant 2012. Elle estime que les conflits réguliers chez ses parents l'ont préparée à sa vie d'actrice. Très jeune, elle souhaite faire de l'art son métier. Elle gagne une bourse pour aller étudier à l'Institut d'art de Chicago.
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Après le lycée, elle entame une carrière de mannequin pour une boutique spécialisée dans les vêtements pour adolescents. Par la suite, elle reçoit une bourse d'étude pour une école de mannequins, tout en continuant son métier à temps partiel. Elle occupe les postes d'opérateur d'ascenseur, de commis en magasin et d'assistante dentaire. Elle fait ensuite le tour des États-Unis avec trois autres jeunes femmes pour vanter les mérites d'une société spécialisée dans les réfrigérateurs. Elle est alors surnommée « Miss Deepfreeze ».

Elle s'installe ensuite à Los Angeles où elle pense ne rester qu'un seul mois. En 1954, elle apparaît pour la première fois à l'écran dans le film "French Line" avec Jane Russell et Gilbert Roland. Son apparition, une pose dans un escalier, n'est pas mentionnée au générique.

Au cours d'une soirée, un agent de recrutement de la Columbia Pictures la repère et lui fait passer un essai devant la caméra. À l'époque, le responsable du studio, Harry Cohn, souhaite remplacer la vedette de la compagnie, Rita Hayworth, jugée rebelle et difficile, et trouver une nouvelle actrice pour être la rivale de Marilyn Monroe. Il lui ordonne de perdre du poids et de se payer des cours de comédie.

Il prévoit de changer son nom en Kit Marlowe. Elle s'y oppose fermement et convoquée pour la première fois dans le bureau de Cohn. Elle comprend qu'il lui est impossible de garder son prénom Marilyn pour ne pas faire de confusion avec Marilyn Monroe mais entend garder son nom, Novak. Elle choisit elle-même le prénom Kim et devient alors Kim Novak.

Elle est alors engagée sur le film de Richard Quine, "Du plomb pour l'inspecteur", où elle a pour partenaires Fred MacMurray, Philip Carey et Dorothy Malone.

La même année, elle joue une femme fatale dans la comédie romantique "Phffft!" où elle donne la réplique à Judy Holliday, Jack Lemmon et Jack Carson, puis dans "On ne joue pas avec le crime" avec, entre autres, Brian Keith. Ce dernier film est salué par la critique et notamment par The New York Times qui salue la réalisation et les dialogues savoureux. Elle reçoit quant à elle des critiques favorables pour son interprétation d'une danseuse de cabaret, ce qui améliore son statut au sein de la Columbia
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En 1955, Le réalisateur Joshua Logan  cherche une actrices pour l'adaptation de la pièce  "Picnic" qu'il a mis en scène à Broadway. L'histoire d'un garçon séduisant, qui s'éprend au cours d'un pique-nique de la petite amie d'un ancien camarade de collège. Elle passe plusieurs essais et Logan est convaincu par son jeu et l'engage. Le film  est un grand succès qui séduit le public et la critique. Elle devient une vedette et reçoit le Golden Globe de la révélation féminine de l'année. Elle est également nommée au BAFTA de la meilleure actrice étrangère pour son rôle dans le film.

Toujours en 1955, elle donne la réplique à Frank Sinatra sous la direction de Otto Preminger dans "L'Homme au bras d'or". Elle joue Molly, dont le but est de sevrer son petit ami, Frankie Machine (Sinatra), de la drogue. Le tournage s'avère difficile car Preminger, qui ne lui trouve aucune différence avec Marilyn Monroe, pense qu'elle est incapable de jouer et lui fait répéter jusqu'à trente-cinq fois certaines scènes. Le film est néanmoins un succès critique et public. Le film est nommé pour trois Oscars, dont celui du meilleur acteur pour Sinatra.

Elle tourne ensuite "Tu seras un homme, mon fils"  pour George Sidney. Le film met en scène Tyrone Power dans le rôle du pianiste américain Eddy Duchin. Ce dernier trouve l'amour auprès de Marjorie Oelrichs. Cette dernière meurt après avoir donné naissance à leur fils, Peter, que son père abandonne, l'accusant d'être le responsable de la perte de son épouse.

La Columbia la voit toujours davantage comme une vedette que comme une véritable actrice et lui fait tourner deux autres films avec Sidney: en 1957 "Un seul amour" et "La Blonde ou la Rousse". Dans le premier, elle joue l'actrice américaine Jeanne Eagels, morte mystérieusement en 1929. Elle envisage ce rôle comme un défi et effectue d'importantes recherches. Sur le tournage, elle demande à ce qu'un accordéoniste joue constamment Poor Butterfly, un morceau qui permettait aux acteurs du cinéma muet de rester dans leurs personnages.

Elle est ensuite engagée pour "La Blonde ou la Rousse", un film musical qui lui permet de retrouver Frank Sinatra et de donner la réplique à Rita Hayworth. Sinatra interprète un chanteur de boîte de nuit hésitant entre deux femmes. L'une est jolie, jeune et plutôt sage  l'autre est richissime, délurée mais incarne la sécurité.. Le film est un succès immédiat auprès du public et de la critique.  En juillet 1957, elle fait la couverture du magazine américain Time. Elle est alors l'actrice en tête des recettes.

Le réalisateur Alfred Hitchcock prépare son prochain film, intitulé Sueurs froides (le titre en anglais étant Vertigo) et adapté du roman policier français D'entre les morts des auteurs Boileau-Narcejac. Il confie le rôle féminin principal à Vera Miles, dont il espère faire une vedette et qui a déjà joué pour lui dans Le Faux Coupable . Cependant, au cours de la préparation, Miles se retrouve enceinte et se voit contrainte de refuser. Étant hospitalisé, Hitchcock ne peut s'occuper de trouver une remplaçante. Le producteur du film, Herbert Coleman, et l'agent du réalisateur, Lew Wassermann, la choisissent et soumettent le projet à Harry Cohn. Bien qu'il déteste le scénario, Cohn accepte de lui transmettre puisqu'il s'agit de Hitchcock. L'actrice l'adopte d'emblée en particulier en raison de la scène où le personnage de James Stewart et le sien se trouvent au Muir Woods National Monument. Elle accepte le double rôle sans même rencontrer celui qui est considéré comme « le maître du suspense, mais le film étant une production Paramount Pictures, Cohn exige que Stewart joue dans un film Columbia, L'Adorable Voisine, en contrepartie du « prêt » de Novak pour Vertigo.  La première a lieu en Espagne, lors du Festival de Saint-Sébastien, où Hitchcock remporte la concha d'argent.

Au sommet de sa gloire. James Stewart doit faire un film pour la Columbia mais est réticent à tourner pour le réalisateur Richard Quine. Elle réussit néanmoins à le convaincre et ils tournent ensemble "L'Adorable voisine " en 1958. Adaptée de la pièce à succès de John Van Druten avec Rex Harrison and Lilli Palmer, l'histoire se déroule dans le New York des années 50 où une jeune sorcière envoûte son voisin pour le séduire et tombe finalement amoureuse de lui, risquant par l'occasion de perdre ses pouvoirs magiques. Précurseur de la série "Ma sorcière bien-aimée", L'Adorable voisine est un succès modéré au box-office et, selon Bertrand Tavernier, l'un des meilleurs films de la décennie.
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Elle se voit proposer ensuite une nouvelle adaptation de pièce, celle de "Middle of the Night". Harry Cohn souhaite qu'elle refuse mais admirative du travail de l'auteur, Paddy Chayefsky, elle accepte. En 1959 dans "Au milieu de la nuit", elle se voit interpréter une jeune dactylo dont le patron, un homme d’âge mûr, veuf depuis peu, s’éprend. Ils doivent faire face à leur entourage qui doute de l’authenticité de leur relation. Il s'agit du film que préfère l'actrice de toute sa carrière et pense même à jouer sur Broadway une pièce de Chayefsky avec qui elle devient amie.

Elle choisit de retrouver Richard Quine pour le mélodrame "Liaisons secrètes" en 1960. L'histoire commence avec, un architecte, qui traverse une grave crise conjugale. Il fait alors la connaissance de sa voisine, qui vit une situation similaire à la sienne. Ils se rapprochent de plus en plus avant de devenir amants. Le tournage du film s'avère difficile. Elle fait une apparition dans son propre rôle dans "Pepe" de George Sidney, comme beaucoup d'autres stars telles que Janet Leigh, Tony Curtis ou encore Debbie Reynolds, Jack Lemmon et Dean Martin. . Le 8 février 1960, elle obtient son étoile sur le Walk of Fame au 6332 Hollywood Boulevard.

Elle fonde sa propre compagnie en partenariat avec la Filmways Productions : la Kimco Filmways Pictures. Ensemble, ils ne produisent qu'un seul et unique film : la comédie "Garçonnière pour quatre" en 1962. Elle y joue Cathy, une jeune femme qui prépare une thèse sociologique sur le comportement sexuel infantile des hommes américains. Pour ce faire, elle étudie ses quatre voisins James Garner, Tony Randall, Howard Duff et Howard Morris qui viennent de louer une garçonnière pour des rendez-vous galants. Le film n'est pas un grand succès public.

En 1962, elle tourne une nouvelle fois sous la direction de Richard Quine dans la comédie "L'Inquiétante dame en noir ". Elle joue la propriétaire d'un appartement à Londres que lui loue un jeune diplomate américain. Ce dernier apprend que cette veuve est soupçonnée d'avoir tué son mari.

Depuis la mort de Harry Cohn en 1958, la Columbia ne lui propose plus que les mêmes genres de scénarii et les mêmes types de rôles. Selon elle, personne n'arrive à prendre la relève et "L'Inquiétante Dame en noir" est le dernier film qu'elle tourne pour le studio.  Le 5 août 1962, le monde apprend la mort de Marilyn Monroe. Elle en est profondément affectée et préfère s'éloigner du milieu hollywoodien.

Deux ans plus tard, elle accepte de jouer dans la troisième adaptation du roman "Servitude Humaine" de William Somerset Maugham : "L'Ange Pervers". Le film est réalisé par Henry Hathaway, réalisateur connu pour son tempérament tyrannique. Il entre en conflit avec elle et est alors renvoyé de la production avant d'être remplacé par le scénariste du film Bryan Forbes puis par le réalisateur Ken Hughes.

 En 1964, elle tourne pour Billy Wilder dans "Embrasse-moi, idiot". Il décide de renouveler l'expérience avec une autre pièce, "L’Heure éblouissante" de Anna Bonacci. "Embrasse-moi idiot" débute avec un chanteur de charme, qui tombe en panne de voiture dans une petite ville du Nevada. Il est alors accueilli par un professeur de piano, qui lui présente une prostituée qu'il fait passer pour son épouse.

L'année suivante, elle tient le rôle-titre de la comédie "Les Aventures amoureuses de Moll Flanders", adaptation du roman de Daniel Defoe "Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flanders", aux côtés d'Angela Lansbury et de Richard Johnson. Réalisé par Terence Young, situé au 18e siècle, le film suit les aventures de la jeune Moll Flanders qui espère à travers ses cinq mariages acquérir une certaine sécurité, notamment sur le plan financier. Les critiques sont mitigées.

En 1966, elle commence ensuite le tournage de "L'Œil du Malin"  réalisé par J. Lee Thompson, avec également David Niven et Sharon Tate. Mais, alors que le film est presque terminé, elle se blesse au dos en tombant de cheval et doit rester cinq semaines à l'hôpital. Dans l'incapacité de continuer, elle doit être remplacée par Deborah Kerr,

En 1966, elle est victime de deux accidents de voiture, ce qui n'arrange pas son dos, et perd sa maison de Bel Air, atteinte par une coulée de boue. Elle reprend le chemin des plateaux pour être dirigée par Robert Aldrich dans "Le Démon des femmes" en 1968. L'histoire est celle d'Elsa Brickmann, une jeune femme dont le rêve est de devenir actrice. L'occasion se présente lorsque, à cause de sa ressemblance avec une grande comédienne assassinée, Lylah Clare, elle est repérée pour jouer son rôle dans un film autobiographique mis en scène par son ex-mari tyrannique et impitoyable.

En 1969, elle est au générique de "Le Plus Grand des Hold-up" de Hy Averback, une parodie de Bonnie and Clyde. Elle joue une fausse bonne sœur qui, accompagné de faux moines, se retrouve confrontée à d'autres malfaiteurs lorsqu'elle tente de braquer une banque. Le film, qualifié par le New York Times comme le « moins intéressant de l'année » est un nouvel échec.

Dès lors, elle s'éloigne du système et n'accepte de travailler que lorsqu'elle le décide dans des films qui ne lui prennent généralement pas plus d'une ou deux semaines de travail. Retirée à Carmel-by-the-Sea, elle qui rêvait enfant de devenir vétérinaire, élève trois chiens, quatre chevaux, un lama, un bouc, quatre ratons laveurs et un mainate. Un scénario finit par retenir son attention. Rita Hayworth est contrainte d'abandonner le tournage de "Les Contes aux limites de la folie" en 1973 et elle est sollicitée pour la remplacer. Elle accepte et se rend à Londres pour tourner l'un des quatre sketches du film. Intitulé "Luau", il la met en scène dans le rôle d'une agent littéraire qui essaye d'engager un nouvel auteur. Pour le convaincre, et sur les conseils d'un ami de cet écrivain, elle organise un repas reprenant le folklore hawaïen, le luau. Il s'agit en réalité d'une cérémonie devant permettre la réincarnation de la mère de l'ami an question.

Toujours en 1973, elle tourne pour la première fois à la télévision avec "The Third Girl from the Left" produit par Playboy Enterprises et avec Tony Curtis. Elle y joue un personnage avec qui elle peut s'identifier, une danseuse vieillissante qui tombe amoureuse d'un jeune homme après s'être rendu compte qu'elle n'avait aucun avenir avec un prétendu comédien.

En 1975, la chaîne ABC lui soumet alors un projet de téléfilm intitulé "Le Triangle du Diable". Elle est conquise par l'histoire qui traite du surnaturel. Un hélicoptère avec deux sauveteurs des gardes-côtes américain est envoyé au secours de l'équipage d'un voilier. Arrivé sur place, l'un des deux hommes descend à bord et découvre qu'il n'y a qu'une seule survivante. Un accident mécanique survient obligeant l'homme et la jeune femme à passer la nuit à bord.

En 1977, elle fait une apparition dans le western "Le Bison blanc" de Jack Lee Thompson le temps d'une scène qu'elle partage avec Charles Bronson. À sa sortie, le film est un échec commercial et les critiques s'interrogent sur sa présence « charmante » qui selon eux n'arrive plus à bien jouer. Deux ans plus tard, elle est de deux scènes du film "C'est mon gigolo" de David Hemmings qui met en vedette David Bowie. Le salaire qu'elle touche lui permet de se payer une nouvelle maison dans l'Oregon avec son nouveau mari, le vétérinaire Robert Malloy. Le film n'est pas un succès et divise la critique.

En 1980, on lui propose ensuite de rejoindre le prestigieux casting sur le film "Le miroir se brisa"  d'après le roman éponyme de Agatha Christie. Mis en scène par Guy Hamilton, l'intrigue suit l'enquête de Miss Marple (Angela Lansbury) à propos d'un crime commis au cours d'une fête à laquelle son conviés les habitants du village par une équipe de tournage pour célébrer le retour d'une grande comédienne Elizabeth Taylor. Elle est ravie de pouvoir lui donner la réplique dans un rôle d'une de ses rivales qu'elle avoue adorer. Rock Hudson, Tony Curtis et Geraldine Chaplin complètent la distribution du film qui reçoit des critiques favorables lors de sa sortie.

En 1983, elle joue le rôle d'un agent immobilier dans "Malibu". Ce téléfilm de quatre heures raconte les vies turbulentes des richissimes habitants de la célèbre municipalité de Californie joués, entre autres, par James Coburn, George Hamilton et Eva Marie Saint. Elle accepte ensuite de figurer sur le premier épisode de Alfred Hitchcock présente en 1985, remake de la série éponyme de Hitchcock.

Les producteurs de "Falcon Crest"sont des admirateurs du film "Vertigo" et souhaitent écrire un rôle similaire pour elle. Celle-ci accepte d'intégrer la saison 6 de la série où de nombreuses stars ont déjà été invitées comme Lana Turner et Gina Lollobrigida. Elle interprète une femme mystérieuse qui, pour échapper à des tueurs, se fait passer pour une de ses amies assassinée à sa place. Elle choisit elle-même le nom de son personnage, Kit Marlowe, celui que Harry Cohn voulait pour ses débuts d'actrice.  Après avoir tourné 19 épisodes, elle quitte la série pour se consacrer à l'écriture de son autobiographie "Through My Eyes".

En mars 1989 à la cérémonie des Oscars, elle remet aux côtés de James Stewart la récompense pour le meilleur montage son et pour le meilleur mixage de son. Lors de la conférence de presse, elle déclare qu'elle serait enchantée de faire de nouveaux des films si l'occasion se présente. Elle reprend alors contact avec son agent de la William Morris Agency et recherche des rôles qui peuvent lui apporter de vrais défis. En 1990, elle finit par trouver "The Children" dans lequel elle donne la réplique à Ben Kingsley. C'est l'histoire de deux personnes, Martin et Rose (Kingsley et Novak), qui s'aiment depuis de longues années. C'est après la mort du mari de Rose qu'ils peuvent vivre pleinement leur amour.

Le réalisateur Mike Figgis entend alors parler de son désir de faire à nouveau des films et lui demande de jouer la mère mourante de Kevin Anderson dans son film "Traumatismes". Elle est immédiatement attirée par le scénario et le fait que le rôle soit à l'opposé de tous ceux qu'elle a jusque là interprétés. Elle incarne une femme internée dans un asile et mourant d'un cancer. Son tempérament violent et les aventures extra-conjugales de son mari l'ont fait sombrer dans la folie.

Elle joue ensuite dans le premier film américain de Claude Berri, une comédie située dans les années 1960 avec également Peter Falk. Cependant, à la suite de la douloureuse expérience de "Traumatismes", elle prend la décision de mettre un terme à sa carrière.

Elle  partage alors sa vie entre sa maison de Carmel et son ranch dans l'Oregon avec son nouveau mari, le vétérinaire Robert Malloy. Elle élève avec lui chevaux et lamas, et consacre son temps à l'équitation, le kayak, la photographie, la peinture, la sculpture et la poésie. En 1995, elle est honorée deux ans plus tard, à l'occasion du 47e festival du film de Berlin, de l'Ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

En 1996, elle accepte de faire la promotion de "Sueurs froides" dans sa version restaurée et en 1997, elle fait l'objet d'une rétrospective, "This is Kim", où sont présentés ses plus grands films dont "Picnic "et "Embrasse-moi idiot".

Le 24 juillet 2000, un court circuit met le feu à son ranch. Les pompiers n'arrivent pas à éteindre le feu assez rapidement pour sauver les différents manuscrits qu'elle garde, notamment les scénarios de "Sueurs froides" et de "Picnic". Elle perd aussi l'ordinateur qui contient son autobiographie ainsi que plusieurs peintures dont plusieurs originaux de Pablo Picasso.

En décembre 2001, trois hommes sont arrêtés et inculpés pour vol avec effraction et association de malfaiteurs après avoir lui dérobé des armes à feu d'une valeur de 20 000 dollars à Novak.

Depuis son retrait du cinéma, elle refuse tous les scénarii qu'elle reçoit. Au début des années 2000, on lui propose d'apparaître dans plusieurs grosses productions ainsi que d'être interviewée dans des émissions majeures aux États-Unis. Elle accorde une entrevue à Larry King et revient sur sa carrière lors de son talk show Larry King Live en 2004. Elle y explique qu'il faudra un projet vraiment spécial pour la convaincre de faire de nouveau un film.

En 2010, à l'occasion de la sortie du coffret "The Kim Novak Collection" qui regroupe les films "Picnic", "Un seul amour", "L'Adorable sorcière", "Au milieu de la nuit" et "La Blonde ou la Rousse", elle apparaît à la Cinémathèque Américaine pour un séance de questions-réponses. Elle confie à cette période se sentir déprimée et furieuse lorsqu'elle voit un film qu'elle aurait aimé jouer et se demande pourquoi on ne pense pas à elle pour certains rôles. La même année, son médecin lui détecte un cancer du sein lors d'une mammographie de routine.

En janvier 2012, elle achète une pleine page de publicité dans le journal américain Variety pour dénoncer le fait que la musique de "Sueurs froides" soit utilisée dans le film "The Artist".

Toujours en 2012, elle accepte la proposition que lui fait depuis longtemps l'historien de cinéma Robert Osborne de lui accorder une entrevue. Celle-ci se déroule pendant le festival de la chaîne Turner Classic Movies et devant une assemblée après la projection de "Sueurs froides".  En 2012, elle laisse ses empreintes dans le ciment du Grauman's Chinese Theatre. Le 14 juin de la même année, elle reçoit le San Francisco Cinematic Icon Award pour avoir fait honneur à la ville de San Francisco dans le film "Sueurs froides".

En 2013, elle est invitée d'honneur au Festival de Cannes, qui présente une version restaurée de 'Sueurs froides'.



Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)



 

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