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JOHN BOORMAN |
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Réalisateur, Producteur, scénariste britanique
Né le 18 janvier 1933 à Shepperton en Angleterre, John Boorman voit son enfance placée sous le signe d'une éducation jésuite pour le moins rigoureuse. Mais sa jeunesse a surtout été marquée par les bombardements allemands pendant la seconde guerre mondiale. Il racontera plus tard cette période dans l'un de son film le plus sensible "La guerre a sept ans". Beaucoup d'éléments autobiographiques tels que celui là lui serviront pour ses films.
Il se lance à 17 ans dans la critique de cinéma, rédigeant notamment des émissions sur le Septième art pour la télévision. Il gravit peu à peu les échelons au sein de la BBC en quatre ans, il passe de stagiaire monteur à réalisateur de documentaires (il en signera une cinquantaine, dont un consacré au cinéaste D.W. Griffith).
En 1965, il se lance dans le long métrage de fiction avec "Sauve qui peut", une comédie farfelue, clin d'œil aux Quatre garçons dans le vent des Beatles. L'année suivante, retour au documentaire avec un film sur D.W. Griffith, "The Great Director". C'est en faisant des recherches sur Griffith, qu'il rencontre Judd Bernard qui lui confie le script du film policier "Le point de non-retour". Ce polar avec Lee Marvin d'une noirceur et d'une violence inouïes fait preuve d'un sens visuel surprenant.
Il retrouve Lee Marvin avec Toshiro Mifune un an après pour "Duel dans le Pacifique" un huit clos à ciel ouvert dans un univers masculin dont les tensions internes se retrouvent exacerbées par l'environnement naturel.
En 1970, il rentre à Londres pour tourner "Leo the Last" avec Marcello Mastroianni. En 1972, il revient au Etats-Unis pour le calvaire des quatre citadins de "Délivrance". Une œuvre culte et choc où le retour à la nature vire au cauchemar (le viol de Ned Beatty a marqué toutes les âmes... sensibles), et qui lui valut à une nomination à l'Oscar du Meilleur film et du Meilleur réalisateur. Il voulait adapter "Le Seigneur des Anneaux", mais devant le coût du projet les producteurs refusent.
Il écrit alors un scénario original d'anticipation très pessimiste, "Zardoz", qu'il tournera en Irlande. Il poursuit avec le film d'horreur à prétentions mystiques "L'exorciste II – l'hérétique", un film de commande. Il lui faudra 4 ans pour réaliser sa réussite la plus incontestable, "Excalibur", qui visite le mythe du Graal au travers de la quête des chevaliers de la Table Ronde un film foisonnant, plastiquement magnifique et animé d'un véritable souffle épique.
Il enchaine avec la fable écolo "La forêt d'émeraude", puis le film historique tiré de son vécu d'adolescent pendant la deuxième guerre mondiale "La guerre a sept ans", il est nominé au oscar. Puis il poursuit avec la comédie "tout pour réussir" dans la veine de Capra avec Dabney Coleman et Uma Thurman.
Après un moyen métrage "I dreamt I woke up", il réalise une dénonciation du régime militaire birman avec "Rangoon" avec Patricia Arquette. Après le téléfilm "Two Nudes Bathing" avec John Hurt et Charley Boorman, il participe à "Lumière et compagnie" film en hommage aux frères Lumière, où quarante réalisateurs proposent chacun un court-métrage.
En 1998, il revient avec "Le Général", un film indépendant qui aborde un autre mythe, celui de Martin Cahill, célèbre gangster dublinois exécuté par l'IRA. Filmé en noir et blanc, le film est récompensé à Cannes avec le prix de la mise en scène. Après trois années de silence, il signe "Le Tailleur de Panama", un film d'espionnage avec Pierce Brosnan. Même si le film semble loin de son univers, il signe une œuvre ironique et intelligente. L'année d'après, il a publié un livre, "Memoir, Adventures of a Suburban Boy".
En 2004, il fait tourner Juliette Binoche et Samuel L. Jackson dans "Country of my skull", une histoire se passant en Afrique du Sud.. On le retrouve deux ans plus tard où il réalise "The Tiger'S Tail". En 2009, il réalise "Memoirs Of Hadrian" et en 2010 il réalise "Le Magicien D'Oz" en se basant sur le film classique de 1939.
Il a également coécrit « Projection », un livre annuel sur le processus de création d'un film qui en est à sa 13e édition. En 2009, il préside le jury de la Cinéfondation du Festival de Cannes.
Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)
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