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ISABELLE HUPPERT |
Sa filmographie |
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Actrice, Productrice, Interprète (chansons du film) françaiseNée le 16 Mars 1955 à Paris (France), dans une famille bourgeoise, d'une mère professeur d'anglais férue de piano et d'un père dirigeant d'entreprise de coffres-forts. Isabelle Anne Madeleine Huppert, de son vrai nom, passe sa jeunesse à Ville-d'Avray. Elle a trois sœurs et un frère Élisabeth, énarque, s'est ensuite dirigée vers l'écriture et la réalisation; Caroline est réalisatrice ; Jacqueline enseigne l'économie et Rémi est écrivain.
Elle obtient, à 17 ans, son baccalauréat et le concours d'entrée au Conservatoire de Versailles, elle remporte un premier prix d'interprétation pour "Un caprice de Musset". Elle commence par étudier les langues orientales à la faculté de Clichy et passe une licence de russe, tout en suivant des cours d’art dramatique à l’école de la rue Blanche et au Conservatoire national d’art dramatique, où elle est l’élève de Jean-Laurent Cochet et d’Antoine Vitez.
Elle effectue ses premières apparitions au cinéma dès 1972, avec une figuration dans "Faustine et le bel été" de Nina Companeez et une dramatique télé de Claude Santelli, "Madame Baptiste", d'après Maupassant. Le cinéma s'intéresse vraiment à elle avec "César et Rosalie", où elle incarne la petite sœur de Romy Schneider, ainsi que "Le bar de la fourche", aux côtés de Jacques Brel.
elle se fait remarquer deux ans plus tard grâce à de jeunes metteurs en scène qui marquent le renouvellement du cinéma d’auteur français après l’expérience de la Nouvelle Vague, Bertrand Blier, dans "Les Valseuses" où elle incarne un adolescente bourgeoise tentée par le dévergondage sexuel. et Bertrand Tavernier, dans "Le Juge et l'Assassin" pour lequel elle reçoit le prix Suzanne-Bianchetti, qui récompense alors les meilleurs espoirs.
En 1974, elle tourne pour la première fois en Amérique dans "Rosebud", sous la direction d'Otto Preminger, et y effectue une tournée théâtrale avec "L'avare". A presque 20 ans, elle est Pomme, apprentie coiffeuse à la tristesse insondable, dans l'extraordinaire succès de "La dentellière" du Suisse Claude Goretta, qui lui vaudra plusieurs distinctions internationales (BAFTA anglaise et Donatello italienne, équivalentes des César). Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image victimaire et de fragilité maladive la poursuivra dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives (Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot, La Dame aux camélias de Mauro Bolognini).
En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps au personnage- de parricide dans "Violette Nozière" de Claude Chabrol qui lui vaut un prix obtenu à Cannes. Elle reçoit un beau succès d'estime pour le "Loulou" de Maurice Pialat, elle part pour Hollywood pour y tourner "La porte du paradis", de Michael Cimino. L'échec commercial historique du film, ainsi que les conditions de tournage dans lesquelles elle y a évolué (interdiction totale de parler français à qui que ce soit) la font rappliquer dare-dare en France.
Elle retrouve Bertrand Tavernier pour "Coup de torchon", s'acoquine avec Jean-Luc Godard dans "Sauve qui peut (la vie)", puis "Passion", Marco Ferreri dans "L'histoire de Piera" ou bien encore Diane Kurys avec "Coup de foudre", superbe histoire d'amitié entre deux femmes durant les années 50, et tous les metteurs en scène qui font le cinéma français de première classe. Protéiforme, capable de passer du drame à la comédie (glacée) avec une certaine propension à l'intellectualisation, elle retrouve Claude Chabrol en 1988 avec "Une affaire de femmes", où, filmée quasiment en gros plan d'un bout à l'autre du film, elle reçoit pour l'occasion le Prix d'Interprétation au Festival de Venise.
En 1974, elle tourne pour la première fois en Amérique dans "Rosebud", sous la direction d'Otto Preminger, et y effectue une tournée théâtrale avec "L'avare". A presque 20 ans, elle est Pomme, apprentie coiffeuse à la tristesse insondable, dans l'extraordinaire succès de "La dentellière" du Suisse Claude Goretta, qui lui vaudra plusieurs distinctions internationales (BAFTA anglaise et Donatello italienne, équivalentes des César). Elle y tient le rôle d’une jeune shampouineuse introvertie, victime d’une déception amoureuse qui fait basculer son existence. Cette image victimaire et de fragilité maladive la poursuivra dans plusieurs de ses films des débuts, au risque de l’enfermer dans des compositions quelque peu répétitives (Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot, La Dame aux camélias de Mauro Bolognini).
En même temps, elle contredit cette esquisse en donnant corps au personnage- de parricide dans "Violette Nozière" de Claude Chabrol qui lui vaut un prix obtenu à Cannes. Elle reçoit un beau succès d'estime pour le "Loulou" de Maurice Pialat, elle part pour Hollywood pour y tourner "La porte du paradis", de Michael Cimino. L'échec commercial historique du film, ainsi que les conditions de tournage dans lesquelles elle y a évolué (interdiction totale de parler français à qui que ce soit) la font rappliquer dare-dare en France.
Elle retrouve Bertrand Tavernier pour "Coup de torchon", s'acoquine avec Jean-Luc Godard dans "Sauve qui peut (la vie)", puis "Passion", Marco Ferreri dans "L'histoire de Piera" ou bien encore Diane Kurys avec "Coup de foudre", superbe histoire d'amitié entre deux femmes durant les années 50, et tous les metteurs en scène qui font le cinéma français de première classe. Protéiforme, capable de passer du drame à la comédie (glacée) avec une certaine propension à l'intellectualisation, elle retrouve Claude Chabrol en 1988 avec "Une affaire de femmes", où, filmée quasiment en gros plan d'un bout à l'autre du film, elle reçoit pour l'occasion le Prix d'Interprétation au Festival de Venise.
Elle est passionnée et romantique pour "La dame aux camélias" de Mauro Bolognini, "Les ailes de la colombe" de Benoît Jacquot, elle a d'ores et déjà imposé une image de la perversité faite femme, ou dissimulée sous le masque de l'innocence "Eaux profondes" de Michel Deville, "La truite" de Joseph Losey, "La femme de mon pote" de Bertrand Blier, "La garce" de Christine Pascal. Une image qu'elle cherche aussi à casser avec ses personnages de "Signé Charlotte", signé de sa sœur Caroline Huppert, où elle joue une chanteuse punk, et de "Sac de nœuds", de Josiane Balasko, dans lequel elle campe une sorte de Marilyn de banlieue en robe rose fluo. Depuis 1989, elle est remontée sur les planches pour interpréter "Un mois à la campagne" de Tourgueniev, "Jeanne au Bûcher" d'Arthur Honegger et "Paul Claudel", et "Orlando" de Virginia Woolf.
En 1996, actrice de prestige s'il en est, celle qui a été nommée un nombre incalculable de fois au César de la Meilleure actrice (paradoxal dans la mesure où elle est la comédienne la plus nommée de toute l'histoire de la manifestation, treize nominations au total)., elle n'a reçu ce prix qu'une seule fois, encore sous l'égide de Claude Chabrol, pour son interprétation de postière infanticide, dans le triomphe commercial remporté par "La cérémonie".
Un temps présidente de la commission de l'Avance sur Recettes et la plus internationale des actrices françaises, elle tourne en Australie "Cactus", en Russie "L'inondation", d'après un court roman de Zamiatine, en Allemagne "Malina" et "Poussières d'amour", de Werner Schroeter, en Italie "Les affinités électives", des frères Taviani ou aux Etats-Unis "Amateur", de Hal Hartley, affronte Béatrice Dalle dans "La vengeance d'une femme" sous l'égide de Jacques Doillon, quitte Daniel Auteuil dans "La séparation" puis retrouve Benoît Jacquot qui la fait tourner coup sur coup dans "Pas de scandale" et "La fausse suivante".
Stakhanoviste des tournages depuis quelques années, elle a enchaîné "La vie moderne", où elle campait une sorte d'Emma Bovary moderne, "Saint-Cyr", dans lequel elle incarne Madame de Maintenon, "La comédie de L'innocence" (ex-Fils de deux mères), un drame intimiste sous la direction de Raoul Ruiz, "Les destinées sentimentales", épopée costumée signée Olivier Assayas où elle était l'épouse délaissée du personnage joué par Charles Berling. Sèche et étrange PDG dans "Merci pour le chocolat", tourné sous la direction de Claude Chabrol avec lequel elle a déjà fait six films, elle est ensuite l'héroïne sulfureuse du nouveau film de Michael Haneke, "La pianiste", où elle incarnait une névrosée en quête de sensations que l'amour “ordinaire” ne peut lui offrir. Un rôle hallucinant pour un film qui fait logiquement scandale à Cannes et qui lui vaut le Prix d'interprétation décerné à l'unanimité du jury.
L'unanimité, l'actrice la fait aussi en gorgonne frigide et langue de vipère, l'une des "8 femmes" outrancières et magnifiées par un François Ozon très joueur où elle se livre à un inénarrable numéro de transformation, à la fois physique et scénique.
Un temps présidente de la commission de l'Avance sur Recettes et la plus internationale des actrices françaises, elle tourne en Australie "Cactus", en Russie "L'inondation", d'après un court roman de Zamiatine, en Allemagne "Malina" et "Poussières d'amour", de Werner Schroeter, en Italie "Les affinités électives", des frères Taviani ou aux Etats-Unis "Amateur", de Hal Hartley, affronte Béatrice Dalle dans "La vengeance d'une femme" sous l'égide de Jacques Doillon, quitte Daniel Auteuil dans "La séparation" puis retrouve Benoît Jacquot qui la fait tourner coup sur coup dans "Pas de scandale" et "La fausse suivante".
Stakhanoviste des tournages depuis quelques années, elle a enchaîné "La vie moderne", où elle campait une sorte d'Emma Bovary moderne, "Saint-Cyr", dans lequel elle incarne Madame de Maintenon, "La comédie de L'innocence" (ex-Fils de deux mères), un drame intimiste sous la direction de Raoul Ruiz, "Les destinées sentimentales", épopée costumée signée Olivier Assayas où elle était l'épouse délaissée du personnage joué par Charles Berling. Sèche et étrange PDG dans "Merci pour le chocolat", tourné sous la direction de Claude Chabrol avec lequel elle a déjà fait six films, elle est ensuite l'héroïne sulfureuse du nouveau film de Michael Haneke, "La pianiste", où elle incarnait une névrosée en quête de sensations que l'amour “ordinaire” ne peut lui offrir. Un rôle hallucinant pour un film qui fait logiquement scandale à Cannes et qui lui vaut le Prix d'interprétation décerné à l'unanimité du jury.
L'unanimité, l'actrice la fait aussi en gorgonne frigide et langue de vipère, l'une des "8 femmes" outrancières et magnifiées par un François Ozon très joueur où elle se livre à un inénarrable numéro de transformation, à la fois physique et scénique.
Après sa nouvelle métamorphose dans "La vie promise" en prostituée et mère indigne, elle retrouve deux cinéastes qui l'ont déjà précipitée dans les abîmes de la folie Werner Shroeter avec "Deux" et Michael Haneke avec "Le temps des loups". L'exigence et la passion du renouvellement sont plus que jamais au cœur de son parcours, lorsqu'elle accepte d'être "Ma mère", celle que George Bataille a dépeinte abruptement et à laquelle Christophe Honoré fait un sort cinématographique: libre et monstrueuse, indépendante et castratrice. Le public préfère lui faire un triomphe dans le registre de la comédie, celui des "Sœurs fâchées", où elle campe une bourgeoise délaissée par son mari François Berléand, malheureuse, frigide et envieuse du succès de sa sœur, une provinciale faussement naïve jouée par Catherine Frot.
Après un nouvel essai américain non transformé en dépit d'une distribution de luxe "J'adore Huckabees", la comédienne retrouve Pascal Greggory, trois ans après "La vie promise", et découvre l'univers de Patrice Chéreau en incarnant le rôle titre de "Gabrielle", avant de présenter "L'ivresse du pouvoir" sous la direction de son complice Claude Chabrol, où elle incarne une juge aux prises avec une affaire politico-économique de très grande envergure. Les facettes de son talent protéiforme n'ont pas fini de nous séduire...
C’est aussi le sujet de "In America", le film de Jerzy Skolimowski adapté du roman de son amie Susan Sontag pour lequel elle s'est battue sans qu'il n'aboutisse et qu'elle voulait produire avec la société qu’elle a fondée aux côtés de son mari, le metteur en scène Ronald Chammah (Les Films du Camélia), société qui lui a permis de produire certains films dont elle tient le haut de l'affiche ("La Vie moderne" de Laurence Ferreira-Barbosa, "La Comédie de l'innocence" de Raoul Ruiz, "Ma mère" de Christophe Honoré) et même d'acheter les droits de "Wanda" de Barbara Loden, actrice et cinéaste qui fut l'une des épouses d'Elia Kazan, disparue prématurément d'un cancer en 1980. Grâce à son acharnement, cet unique film d'une artiste d'exception put ressortir en salles en 2003. En 2001, elle enregistre un disque en hommage à Madame Deshoulières en compagnie de Jean-Louis Murat.
En 2005, une exposition, « La Femme aux portraits », montrée d'abord à New York, puis à Paris au Couvent des Cordelières et en Europe, a révélé sa passion pour la photographie qui l'a poussée, depuis une trentaine d'années, à solliciter des portraits auprès des plus grands photographes (de Boubat et Cartier-Bresson à Hiroshi Sugimoto et Ange Leccia, en passant par Jacques Henr Lartigue, Richard Avedon, Robert Doisneau, Helmut Newton ou Nan Goldin…). Cette même année, elle triomphe au théâtre dans "Hedda Gabler" d'Henrik Ibsen, mis en scène par Eric Lacascade et reçoit un Lion Spécial d'Interprétation à la Mostra de Venise pour l'ensemble de sa carrière.
Elle est sollicitée ensuite par le Moma à New York qui lui consacre une large rétrospective, saluant son grand apport à l'art contemporain en général et à l'art dramatique en particulier. Pour l'évènement, elle donne une représentation exceptionnelle de la pièce de Sarah Kane: "4.48 Psychose", interprétée trois ans plus tôt, sous la direction de Claude Régy, aux Bouffes du Nord. Au début 2006, c'est au tour de la Cinémathèque Française, fraichement rouverte à Bercy, de la mettre à l'honneur; occasion qui lui a permis d'aller à la rencontre des spectateurs, leur offrant un large choix de projections, de discussions dont une avec son pygmalion Claude Chabrol et de lectures publiques d'auteurs tels que Maurice Blanchot et Françoise Sagan.
En 2008, elle remonte sur les planches deux ans après avoir interprété "la Marquise de Merteuil" dans la pièce d'Heiner Müller, "Quartet" mise en scène par Bob Wilson, pour interpréter une comédie grinçante sur la bourgeoisie écrite et dirigée par Yasmina Reza au Théâtre Antoine: "Le Dieu du carnage". En octobre 2008, elle campe avec Olivier Gourmet un couple au bord de la crise de nerf, isolé par le passage de l'autoroute au fond de leur jardin dans "Home" le premier film d'Ursula Meier. Après avoir été deux fois lauréate, jurée et maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes, elle en préside en mai 2009 le jury de la 62e édition. Depuis le 1er janvier 2009, elle est officier de la Légion d'honneur
Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)
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