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WONG KAR WAY

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WONG KAR WAY
Sa filmographie
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Wong Kar WayRéalisateur, scénariste, et producteur hongkongais

Né le 17 juillet 1958 à Shanghai en Chine, Wong Kar-waï émigre à Hong Kong à l'âge de 5 ans. Il sort diplômer de l'Ecole Polytechnique de Kong Kong (section conception graphique) en 1980. il se passionne pour la photographie. Il découvre le cinéma européen, et notamment les cinéastes français de la Nouvelle Vague. Il obtient son diplôme en 1980.

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Il intègre alors le Production Training Course de la chaîne télévisée TVB, une compagnie détenue par les frères Shaw, qui furent les plus importants producteurs de la colonie britannique entre 1960 et 1970. Cette école de bon niveau lui permet de devenir assistant de production sur des séries tournées à un rythme effréné et diffusées dans tout le Sud-Est asiatique, dont notamment le feuilleton "Don't Look Now", en 1981, un soap-opera à suspense qui domine alors l'Audimat local.

 

En 1982, il quitte TVB et devient scénariste. Il fait alors le dur apprentissage de l'industrie cinématographique de Hong Kong et doit se plier au diktat des genres alors en vigueur, même s'il débute dans une période propice, où les auteurs connaissent encore une certaine liberté, ce qui ne sera plus vraiment le cas par la suite. Des dix scripts qu'il écrit entre 1982 et 1987, on retiendra surtout celui de "Once upon a Rainbow" (1982) " a Fortune" (1985) et surtout "The Final Victory" de Patrick Tam (1987), seul scénario de cette époque dont il soit réellement satisfait, avec le rélisateur Tsui Hark dans le rôle principal.

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Patrick Tam, réalisateur du film, pousse alors Wong Kar-wai vers la réalisation. C'est en 1988 que sortira son premier film, le polar "As Tears Go By", révélant au passage Maggie Cheung et Jacky Cheung, deux des stars les plus populaires de cette décennie. Le film est présenté à la Semaine de la Critique à Cannes mais jugé trop violent par les critiques occidentaux.En 1990, il rassemble les acteurs les plus populaires de Hong Kong (dont, encore, Maggie Cheung) pour tourner "Nos années sauvages". Le film reçoit cinq Oscars de Hong Kong. Mais ce chassé croisé amoureux dans le Hong Kong des années 60 est un échec commercial et sa seconde partie ne sera d'ailleurs jamais montée.

 

En 1992, il tourne, en Chine pendant près de deux ans, "des Cendres du temps", très complexe épopée moyenâgeuse. Usant de chorégraphies et scènes de combats d'une grande précision, le film s'inscrit dans la grande tradition du cinéma chinois et affiche un casting prestigieux Brigitte Lin, Tony Leung, Jacky Cheung, Maggie Cheung et Leslie Cheung. Il obtient le prix de la meilleure photo au festival de venise.

 

Le film suivant, "Chungking Express", sera au contraire tourné pendant très rapidement la post-production des "Cendres du temps", la nuit, fiévreusement sans aucune autorisation et caméra à l'épaule dans le quartier de son enfance, Tsim Sha Tsui, et le révèlera enfin en Europe et aux Etats-Unis. il lui vaut le surnom de Quentin Tarantino chinois.

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Il continu ensuite avec "Les anges déchus", poème urbain très original, tourné avec un objectif grand angle. Son film suivant "Happy together", tourné en Argentine (Buenos Aires, Patagonie et Mendoza), avec quelques séquences à Taipei et Hong Kong. Lui vaut le Prix de la mise en scène à l'occasion du Festival de Cannes. En 2000 il offre le Prix d'interprétation masculine du même Festival à Tony Leung pour "In the Mood for Love". Avec ce film, le cinéaste réalise un vieux projet, celui de recréer l'environnement qu'il avait connu enfant à Hong Kong, celui des chinois quittant la Chine en 1949 au moment de l'arrivée des communistes au pouvoir.

 

En 2004, le cinéaste revient sur la Croisette avec "2046", présenté en compétition. En 2005 Wong Kar-Wai a reçu un trophée en reconnaissance de son travail pour la visibilité du cinéma asiatique au festival de Bangkok. Il sera le président du jury du 59e Festival de Cannes 2006, le premier président chinois du festival, qui se déroulera du 17 au 28 mai. Wong Kar Way a déclaré "Je suis honoré que Gilles Jacob, Thierry Frémaux et leur équipe m'aient proposé la présidence du Jury du Festival de Cannes 2006.

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Chaque ville possède son propre langage. A Cannes, c'est celui des rêves. Il est difficile de juger un rêve, plus encore de le comparer à un autre. Il existe un vieux proverbe chinois qui dit "On ne peut jamais prédire d'où vient le vent, mais on devrait toujours laisser ouvertes ses fenêtres. "Je suis impatient de partager avec mes camarades du Jury, les rêves conçus par les plus grands talents du cinéma contemporain. Notre objectif sera de garder nos fenêtres le plus largement ouvertes possible."

 

En 2007, il revient à Cannes en signant un des courts-métrages du film co-réalisé pour le 60ème Anniversaire "Chacun son cinéma". Il réalise son premier film aux USA à l'occasion de "My Blueberry Nights". Pour ce premier tournage en langue anglaise, le cinéaste s'entoure d'un casting prestigieux avec Jude Law, Natalie Portman, Rachel Weisz et offre même son premier rôle au cinéma à la chanteuse Norah Jones, il est sélectionné au festival de Cannes. Le cinéaste travaille sur le projet de "The Lady from Shanghai" auquel Nicole Kidman est associée et présente la version redux de "Les Cendres Du Temps" au Festival de Cannes.

En 2013, il préside le jury du 63ème Festival International Du Film De Berlin 2013 et ouvre le festival avec son dernier film "The Grandmaster", présenté hors compétition. C'est un projet qui lui tient à cœur depuis longtemps et met ainsi en scène la vie du maître de Kung-Fu, Ip man.

 


Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)

 



 

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