Ciné-Zoom

  • Increase font size
  • Default font size
  • Decrease font size

PHILIPPE DJIAN

Index de l'article
PHILIPPE DJIAN
Sa filmographie et sa bibliographie
Toutes les pages
Philippe DjianScénariste, Dialoguiste français

Né le 3 juin 1949 à Paris, Philippe Djian, d'origine juive, a eu une enfance qui se déroulait dans un climat étrange, où ces deux univers contradictoires se côtoient. Les valeurs défendues par la mère sont aux antipodes de l'éducation du père. Il entre en sixième au Lycée Turgot. Ce petit parisien lit beaucoup durant sa scolarité, pratique de nombreux sports, écoute Léo Ferré chantant Baudelaire, Verlaine ou Rimbaud.
Philippe Djian

En quatrième, il fait la connaissance de Jérôme Equer, nouvel élève arrivé en cours d'année. A ses yeux, celui-ci incarne un homme ayant une maturité incroyable, artiste dans sa façon de vivre. Les deux adolescents deviennent rapidement inséparables. Jérôme va l'obliger à écrire, instaurant entre eux "L'obligation d'une correspondance quotidiennel". Plus tard, un professeur de français lui transmet sa passion pour la musique et la littérature. A seize ans, l'adolescent s'installe dans la chambre de bonne de l'appartement familial, et entame une vie nocturne inconnue jusqu'alors.

En 1967, il s'embarque, toujours avec Jérôme Equer, durant 4 mois pour l'Amérique. Début des petits boulots aux États-Unis avant un périple en Colombie. Après la terminale, il s'inscrit dans une école de journalisme sans vraiment y mettre les pieds. Les petits boulots se succèdent. Il est embauché durant l'été comme magasinier chez Gallimard. Jean Denoël se lie d'amitié avec le jeune homme et lui fait découvrir une "certaine littérature" et lui permet d'interviewer Montherlant et Lucette Destouches, veuve de Céline, pour la publication posthume de Rigodon, en 1969. Pourtant, il ne rêve que d'une chose, voyager, coûte que coûte. De nombreux petits boulots (docker, vendeur, monteur de stands...) permettent à l'adolescent de partir régulièrement à l'autre bout du monde.

Peu à peu, il se met à l'écriture. Ils réalisent des reportages sur la Colombie qu'ils tentent de vendre à des journaux. Paradoxalement, il est chargé de prendre les photos. Fiasco. Jérôme lui donne alors un tuyau. Le journal Détective cherche des personnes capables d'écrire les "enregistrements recueillis chez les prostituées, les flics et les gens du milieu". Parallèlement, il signe dans cet hebdomadaire un feuilleton sous le pseudonyme de Dan Miller (La nouvelle "Slip ou culotte" dans 50 contre 1 s'inspire de cette expérience). Réformé en raison de sa surdité de l'oreille droite, il rencontre, à l'âge de 25 ans, Année (en réalité Anne-Marie), qui deviendra sa femme. Elle est peintre. Le couple part provisoirement s'installer dans les Corbières. Un an plus tard, leur premier enfant, voit le jour.

Philippe Djian
En voulant essayer une machine à écrire, donnée par un ami, il entame l'écriture des nouvelles qui composeront 50 contre 1. Il se rend compte, qu'elle plaise. Il se rend chez Gallimard afin de les montrer à Jean Denoël. Malheureusement il est mort. Il laisse son recueil de nouvelles à la standardiste. Christiane Barroche, membre du comité de lecture, se fend d'une lettre pour l'assurer d'une prochaine publication. Six mois plus tard, le comité de lecture de la NRF lui apprend que son style le place "en-dehors de la littérature" et qu'il est impubliable. Christiane Barroche continue à croire au talent de ce jeune écrivain et le met en contact avec Bernard Barrault qui vient tout juste de lancer sa propre maison d'édition avec Bernard Fixot (BFB). En 1981. il réside à Fitou avec sa femme où, avec son frère, il restaure une bergerie. Vivant en marge du milieu éditorial parisien, il n'a rencontré son éditeur qu'après la publication de ses trois premiers livres... "Bleu comme l'enfer" et "Zone érogène" sont publiés respectivement en 1983 et 1984, et ces premiers ouvrages ne se vendent qu'à quelques centaines d'exemplaires. Un passage raté dans l'émission Apostrophes n'augmente en rien ces ventes.

Philippe Djian
Le succès auprès du grand public vient lors de l'adaptation de "37°2" au cinéma par Jean-Jacques Beineix (800 000 entrées en trois semaines). Le roman est traduit dans une vingtaine de pays. En 1985, l'écrivain et sa petite famille part s'installer à Biarritz où Il y rédige plusieurs ouvrages. Antoine de Caunes, à qui il avait envoyé un roman, lui consacre une émission spéciale des Enfants du Rock. Il choisit d'inviter Leonard Cohen. Le chanteur, indisponible, est "remplacé" par Stephan Eicher. En 1989, il part aux Etats-Unis à Martha's Vineyard, une petite île au large de Boston. Il écrit Crocodiles, termine Échine et commence Lent dehors. En 1991, c'est à Florence, en Italie, qu'il rédige Sotos.

Rappelé précipitamment à Paris. Il passe un nouveau contrat avec son éditeur dans lequel il s'engage pour ses trois prochains romans. Mais ce qu'il ignore c'est que sa maison a été vendue aux éditions Flammarion. Il refuse de rallier cette maison et signe chez Gallimard, malgré d'importantes promesses financières de la part de B. Barrault. Sotos, en 1993, est le premier roman publié dans la collection blanche. En 1994, il rentre en France à Bordeaux. Il commence à rédiger le premier volume de ce qui deviendra une trilogie ("Assassins", "Criminels", "Sainte-Bob"). Il n'y reste qu'un an et repart pour Lausanne, en Suisse. Il boucle la trilogie et rédige ''Vers chez les blancs". Après cinq ans passés en Suisse, il rentre à Paris, dans un logement appartenant au... Vatican. En septembre 2006, il est membre du jury au 32ème festival du film américain de Deauville.


Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)



 

Recherche Google

Publicité