Ciné-Zoom

Né le 9 Octobre 1952 à Saint-Mandé, Pierre jolivet est le fils de la comédienne Arlette Thomas (qui fut la voix de Caliméro et du canari Titi) et le frère du comédien et humoriste Marc Jolivet. A 15 ans, il monte dans les usines en grève en mai 68, avec son frère Marc. Il est animateur au Club Med. Il débute au café théâtre avec son frère Marc, les frangins forment un duo comique très populaire au milieu des années 70, à la radio et sur le petit écran (sous les sobriquets "Recho et Frigo") et même sur la scène de l'Olympia en 1978.

Il passe à la réalisation avec le film collectif "Alors heureux ?" en 1979. Le tandem se sépare au début des années 80, mais il se trouve un autre complice en la personne d'un jeune réalisateur, qui réalise le clip d'une de ses chansons (Voici), Luc Besson, et lui propose de co-écrire en 1981 L'"Avant dernier", un court métrage qui préfigure "Le Dernier Combat", le premier long metrage de Besson, qu'il co-signe, co-produit et interprète. Le film reçoit le Prix spécial du Jury au Festival d’Avoriaz. En 1985 ils récidivent pour le film "subway". La même année il se lance dans la réalisation avec le thriller "Strictement personnel" avec Pierre Arditi qui est nommé au César de la Meilleure première œuvre.

Il poursuit avec la comédie de mœurs "Le Complexe du Kangourou" et le récit fantastique et audacieux "Simple Mortel" où Philippe Volter reçoit d'étranges messages radio en provenance d'autres planètes. Metteur en scène inclassable, Il est reconnu par le public avec "Force majeure" en 1988, subtil exposé d'un cas de conscience qui tourmente François Cluzet et Patrick Bruel. En 1992, il retrouve son frère marc pour le film "A l’heure ou les grands fauves vont boire".

En 1997, "Fred" avec Vincent Lindon et Clotilde Courau semble marquer un nouveau départ. Le film est salué par une critique unanime. Ce polar, doublé d'un portrait chaleureux du monde ouvrier, offre un de ses plus beaux rôles à Vincent Lindon, qui deviendra un des acteurs fétiches du cinéaste, aux côtés de François Berléand ou Roschdy Zem. Tous trois figurent au générique de "Ma petite entreprise", une comédie en forme d'éloge de la solidarité et du système D, qui lui vaut son plus gros succès public en 1999. Ce film a valu à Francois Berléand le César du meilleur second rôle.

Après s'être essayé, avec moins de réussite, au remake d'un film de patrimoine "En plein cœur", variation autour d'"En cas de Malheur", et à la fresque médiévale "Le Frère du guerrier" en 2001 avec ses trois acteurs fétiches : Vincent Lindon, François Berléand et Guillaume Canet., il revient à des projets plus modestes. Il choisit le ton de la comédie dans "Filles uniques" avec Sandrine Kiberlain et Sylvie Testud, une comédie sur l'amitié naissante entre deux jeunes femmes, d'une juge d'instruction et d'une voleuse, filles uniques, que le destin va rapprocher.

Il décrit le quotidien d'ados en galère dans "Zim and co.", présenté à Cannes en 2005 ou raconte une histoire d'amour dans "Je crois que je l'aime", avec le couple Vincent Lindon-Sandrine Bonnaire en 2007.

Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)