Ciné-Zoom

Née le 20 Mars 1963 à Uccle en Belgique, Anouk Grinberg est la fille du dramaturge Michel Vinaver. Elle fait ses premiers pas sur les planches dès l'âge de 12 ans dans "Remagen" mis en scène par Jacques Lasalle. Au cinéma elle débute en 1976 dans "Mon coeur est rouge" de Michèle Rosier, puis apparaît dans "Tapage nocturne" de Catherine Breillat en  1979, la jeune fille se consacre avant tout au théâtre et commence parallèlement des études d'ethnologie.

La comédienne se cantonne en premier lieu à quelques rôles secondaires dans les films de Dennis Berry "Last Song" en 1986, de Alain Tanner "La Vallee fantome" en 1987, de Olivier Assayas "L' Enfant de l'hiver" en 1989 et Philippe Garrel "J'entends plus la guitare". Elle fait ensuite une rencontre avec Bertrand Blier qui la révèle au grand public et dont elle devient la muse. Ils tournent trois films ensemble avant de se séparer: "Merci la vie" en 1991, elle est une femme enfant habitant la banlieue nord de Marseille pour "Un, deux, trois, soleil" en 1993 et "Mon homme" en 1995, où elle joue le rôle d'une prostituée, et obtient cette même année le prix d'interprétation au Festival de Berlin. Elle décroche quatre nominations aux Molières.

Elle enchaîne les spectacles "Faust ou la fête électrique" en 1982 de Richard Foreman, "L'Ordinaire" en 1983 et "Noises" en 1984, d'Alain Francon, "La Cruche cassée" en 1984 et "L'Ecole des femmes" en 1985 de Bernard Sobel, "Faut pas tuer maman" en 1989 de Michel Fagadeau. En 1990, elle est plébiscitée pour "La Maman et la putain" de Jean-Louis Martinelli, pièce pour laquelle elle obtient le Prix de la critique 1990. Ce succès est suivi du "Temps et la chambre" en 1992 de Patrice Chéreau. Elle choisit de s'éloigner des planches quelques années puis elle remonte sur scène en 1998 dans "Chaos debout", pièce écrite pour elle par Véronique Olmi et mise en scène par Jacques Lasalle.

Après le beau rôle de Servane que lui offre Jacques Audiard en 1996 dans "Un héros très discret" en 1995 et dans "Disparus" de Gilles Bourdos en 1997, elle devient Mila, égérie des surréalistes et maîtresse d'un machiniste stalinien et d'un militant trotskiste.. Elle se fait rare au cinéma, elle revient avec "Les Petites couleurs" de Patricia Plattner et apparaissant dans un film d'Alexandre Arcady "Entre chiens et loups", dans le premier film de Thierry Klifa "Une vie à t'attendre" en 2004 où elle partage l'affiche avec Gregori Derangère et " des Fragments d'Antonin" en 2006.

Elle joue le rôle de l'avocate et militante Gisèle Halimi dans le téléfilm "Le Procès de Bobigny" de François Luciani, basée sur l'histoire réelle du procès de 1972 qui devint un procès politique de l'avortement, alors encore interdit en France, et de la condition féminine. Au Théâtre de l'Atelier, sous le titre de "Rosa, la vie", elle propose une lecture d'une partie de la correspondance de Rosa Luxemburg, lettres écrites à ses amies, Luise Kautsky, Sonia Liebknecht, femmes de dirigeants socialistes