Ciné-Zoom

Réalisateur, acteur, scénariste français.

Né le 29 Juillet 1955 à Thouars, Jean-Hugues Anglade est le fils d'un vétérinaire. Il est passionné par la musique pendant son adolescence, il monte à Paris en 1975 afin de se présenter au concours du Conservatoire National d'Art Dramatique sans avoir pourtant jamais mis le petit orteil dans une seule salle de théâtre. Antoine Vitez l'engage alors pour "Bérénice", de Racine, il restera au conservatoire pendant cinq ans. Il trouve des petits rôles à la télévision dans une dramatique de Michel Polac, "Un comique né", puis dans une adaptation de "La peau de chagrin", de Michel Favart et dans "Par ordre du roi", de Michel Mitrani. Par la suite, au sein de sa compagnie, il met en scène "Scènes de chasse en Bavière" au Festival d'Avignon, et, en 1981, joue au théâtre "L'illusion comique", de Corneille sous la direction de Pierre Romans, collaborateur de Patrice Chéreau

On le remarque au cinéma dans "L'indiscrétion", un film qui ne lui laissera pas un bon souvenir. En 1983, Il est révélé au cinéma par Patrice Chéreau dans "L'Homme blessé", où il campe un individu tourmenté par la découverte de sa propre homosexualité. Ce rôle lui vaut une nomination aux Césars du Meilleur espoir. En 1985, Luc Besson lui propose le rôle du “roller” dans "Subway", et Jean-Jacques Beineix lui offre le rôle de Zorg, écrivain en quête d'identité et fou d'amour pour une belle auto-destructrice dans "37°2 le matin" nominé à l'Oscar du Meilleur film étranger. Après ses deux succès, il est considéré comme l'acteur français le plus en vogue de sa génération.

N'hésitant pas à se dévoiler et à donner de sa personne, il confirme ses talents de comédien au travers de "Maladie d'amour" où il interprète un jeune interne des hôpitaux amoureux de la même femme que son patron. Il incarne ensuite le héros sans nom du roman à succès d'Antonio Tabucchi, "Nocturne indien" , tourné à Bombay sous la direction d'Alain Corneau. En 1990, il retrouve Luc Besson et devient l'ami rêveur d'Anne Parillaud dans "Nikita". La même année, il est l'amant de Marie Trintignant dans "Nuit d'été en ville" de Michelle Deville.

En 1994, c'est dans une production américaine qu'il tient son premier rôle (un chef de gang survolté) dans le polar "Killing Zoe" de Roger Avary. mais relance aussitôt sa carrière sous l'égide du "maître" de ses débuts, Patrice Chéreau, en interprétant le roi Charles IX dans le drame historique "La Reine Margot" Il se retrouve dans l'ambiance studio US en 1996, avec Jean-Claude Van Damme en prime, pour "Risque maximum", et deux ans plus tard Il donne alors la réplique à Connie Nielsen dans le thriller "Dark Summer", une production canadienne et à Angelina Jolie dans le film policier "Taking lives, destins violés" en 2004 de D.J. Caruso.

En 1996, il s'essaie à la réalisation sur un scénario de lui-même avec "Tonka", où il dirige sa compagne Pamela Soo en sprinteuse indienne, mais le film reçoit un accueil glacial. Il est ensuite un prof idéaliste dans "Prof" d'Alexandre Jardin en 1999. Puis hérite d'un superbe hôtel particulier dans "En face" de Mathias Ledoux. Il retrouve Jean-Jacques Beineix avec lequel il tourne le polar psychanalytique "Mortel tranfert", aux côtés d'Hélène de Fougerolles en 2001. Il a aussi tourné dans des productions internationales comme "Les affinités électives" des frères Taviani, et inscrit récemment son nom aux génériques des comédies "Laisse tes mains sur mes hanches" de Chantal Lauby et "Il est plus facile pour un chameau ..." de Valeria Bruni Tedeschi.

Photos: Thierry Vaslot (A.C.R.)