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MA BELLE GOSSE

( 8 Votes )

MA BELLE GOSSEZoom Coup de Pouce

Sortie : le 11 Septembre 2013

VU - 3 Zooms

Film français
Réalisé
par Shalimar Preuss
Avec Lou Azio Smanoff…
Comédie dramatique – 1h20 -

Rencontre Ciné Zooms Interview avec la réalisatrice à Paris.

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PRIX DU "FILM FRANCAIS" AU FESTIVAL ENTREVUES DE BELFORT 2012
 
MA BELLE GOSSE
 Titre original : Ma belle gosse

Distributeur : Nour Films

Musique originale de Vincent Ségal

MA BELLE GOSSE
Site officiel : http://www.nourfilms.com
 
Avec aussi : Jocelyn Lagarrigue, Victor Laforge, Manon Aziosmanoff, Nine Aziosmanoff, Sédrenn Labrousse, Raphaël Lagarrigue, Hélène Cinque, Rebecca Convenant, Jean-Luc Mimault, Georges Guéneau…


MA BELLE GOSSE
 
L'histoire : Maden, 17 ans. Vacances d’été sur l’île de Ré. Elle attend le courrier. Entre sa chambre et la plage, son père et ses cousins, la maison et, tout près, et la prison qui est le lieu d'échange de correspondance amoureuse avec un détenu de la Maison Centrale voisine...

MA BELLE GOSSE

Notre avis : Les premières images du film nous plongent les pieds dans l’eau, ce qui donne l’impression que nous sommes avec les personnages et que nous y seront donc jusqu’à la fin. Nous accompagnons cette famille en vacances, avec un naturalisme rare dans les actions du quotidien. C’est dépouillé, mais on a envie de suivre l’histoire de cette réintégration au sein du groupe de cette jeune fille qui s’isole par sa correspondance. Les paysages de bord de mer et de l’île sont magnifiques et donnent envie d’y plonger. Un film sensitif, qui dégage une belle impression d’ensemble. C’est plutôt positif et intéressant. Gérard Chargé - 3 Zooms -

Shalimar Preuss "Traiter le sujet de l’enfermement avec un groupe d’enfants me permettait de montrer qu’il n’y avait pas exclusion entre eux. Sur l’île de Ré, ils sont libres, seuls loin des adultes, pendant ces vacances, où ils les retrouvent pour les repas et les jeux en famille. Seul le personnage principal : la plus grande du groupe, Maden est en pleine réintégration du groupe. A travers elle, c’est un film qui parle du fait de vaincre l’isolement. Le sujet m’a été inspiré par une copine, qui avait commencé à l’âge de 17 ans, une correspondance avec un détenu, suite à une petite annonce que les détenus font dans les journaux, pour correspondre avec des gens de l’extérieur. Je trouve magnifique de traiter les petits riens des choses de la vie, c’est pour cela que mon film est minimaliste et naturaliste, et chacun peut faire partie de l’histoire…"

"Cette prison existe vraiment sur l’île de Ré, qui est une île très touristique, c’est comme cela qu’elle est perçue, et la prison n’est pas indiquée. Le fort, qui l’abrite est même visité. Personne ne sait qu’il y a là, la plus importante Prison Centrale de France. On ne la voit pas. Les prisonniers ont même des permis de sortie d’une journée, comme l'indique la loi, où ils restent sur l’île. La prison est un endroit très difficile d’accès pour ceux qui veulent rendre visite aux détenus, et je regrette de ne pas avoir eu l’occasion de rencontrer des prisonniers."

"Pour cette enfant de 17 ans et même pour ces femmes qui entretiennent des correspondances avec des détenus, c’est pour elles, une sorte de fascination, de tenir à distance un homme dangereux et c’est une relation intime très sécurisante. C’est jouer avec le feu sans prendre de risques."

"J’ai tourné sur l’île de Ré, parce que je cherchais une prison pas loin de la mer. Je voulais avoir un décor très romantique, pour faire un contraste très fort avec la prison."

"Ce film est mon premier long. Après avoir fait plusieurs courts métrages, mon producteur en avait produit un et c’est pour cela qu’il m’a fait confiance ici. C’est un producteur courageux, qui mise sur des gens. Pour l’instant, mes films ont un point commun, je parle de l’isolement, de la filiation et les liens sociaux y reviennent. Pour le rôle principal, cela a été facilité, par le fait que je connaissais Lou, depuis qu’elle était enfant. Les jumelles sont ses deux sœurs. Cela était plus facile pour réagir aux situations, car nous faisions très peu de prises et il y avait pas mal d’improvisations. On travaillait sur les intentions. Nous n’avons eu faute de budget que vingt jours de tournage."

"Faire des films, me donne le goût de vivre : je ne veux pas me plaindre, mais il n’y a pas de films gratuits. On nous en demande trop, pour rentrer dans les critères commerciaux et économiques du système. On fait beaucoup et l’on nous demande beaucoup, ainsi qu’aux gens qui vous entourent et nous sommes tous polyvalents sur un film comme cela. Nous n’étions que sept dans l’équipe de tournage. C’est avant tout un métier et il faut de l’expérience pour l’exercer. Pour l’instant, il nous manque du terrain. J’adore toutes les phases de la création d’un film, de l’écriture au montage, en passant par le casting."

"Je n’utilise pratiquement pas de musique, les sons sont assez naturalistes et ils sont retravaillés. On les a rebrodés au montage, en gardant la vie et le temps qui passe avec les personnages. Chaque son est choisi au tournage, ce n’est que du son direct ou la qualité primait."

Propos recueillis par Gérard Chargé.

 

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