Ciné-Zoom

Rencontre Ciné-Zoom avec Yann Moix, Franck Dubosc et Pierre-François Martin-Laval à Paris.

Avec aussi: Pierre-François Martin-Laval, Lucy Gordon, Pierre Richard, Anne Marivin, Michel Galabru, Jean-Christophe Bouvet…

Site officiel : http://www.cineman-lefilm.com/

L'histoire : Un professeur de mathématiques se découvre la faculté de voyager dans les films, à travers tous les genres cinématographiques, tombe amoureux, lors d'un de ses périples, d'une jeune femme et met tout en oeuvre pour la sortir du film dont elle est retenue prisonnière…

Notre avis : Une comédie ayant une  belle idée originale, qui à l'inverse de Woody Allen, qui faisait sortir le héros de l'écran dans son film mémorable LA ROSE POURPRE DU CAIRE, utilise un prof de math, qui entre dans les films et endosse les divers costumes et devient les héros de cinéma que nous connaissons tous, auxquels on s'est tous plus ou moins identifiés. Un bel hommage au 7ème Art. Les transformations de Franck Dubosc sont remarquables de vérité et de ressemblance, en allant de Harold Lloyd à Barry Lindon, en passant par Robin des Bois, Clint Eastwood, Zorro ou Tarzan, et bien d'autres encore : ce qui est une véritable performance d'acteur. Très belle la métamorphose de PEF également, en méchant de l'histoire, apparenté dans chaque film à Erich Von Stroheim. Un régal à prendre aux apparitions de Pierre Richard, de Michel Galabru et de Marisa Berenson. Un film nécessaire pour les plus jeunes, afin de mieux connaître l'histoire du cinéma, qui s'oublie trop vite aujourd'hui. Pour les autres : un agréable moment à passer. - 3 Zooms -

 

Rencontre Ciné-Zoom avec Yann Moix, Franck Dubosc et Pierre-François Martin-Laval à Paris.

 

Yann Moix "Ce film est un grand hommage populaire, au cinéma populaire. C'est un film que je voulais faire, pour jouer à faire du cinéma. Ce sont des films que j'ai aimés quand j'étais jeune et je me suis amusé à les adapter. Pour la scène du muet : Harold Lloyd, on a regardé pendant 15 jours des films muets, j'ai emmagasiné plein de chose et le jour du tournage, on l'a entièrement improvisée. Je ne fais du cinéma, que pour les spectateurs, pour leur faire du bien et leur donner du plaisir. Je ne mets pas mon égo dans mes films, mais dans mes livres. Pour moi, il ne faut jamais oublier le spectateur au cinéma !"

 

"Le film est tous les personnages sont irrationnels, sauf celui de Pierre Richard, qui lui qui fait des gaffes en permanence dans la vie de tous les jours, même quand je l'ai rencontré, il en a fait : eh bien là, il est le mec le plus rationnel du film. Pour Franck Dubosc, j'ai joué sur la ressemblance des personnages qu'il interprète tour à tour. Quand je l'ai vu en Errol Flynn ou en Clint Eastwood, j'ai été bluffé ! Si son personnage initial est prof de maths, c'est parce que j'ai fait Math Sup. et je règle ici des comptes avec les profs de cette matière. Marisa Berenson, l'héroïne du "Barry Lindon" de Kubrick, est dans le film, elle a beaucoup d'humour et je suis ravi qu'elle y soit. C'est un beau clin d'oeil. Au ciné, il n'y a pas de règles, on peut faire ce que l'on veut et la comédie, ce n'est jamais prétentieux. Pour ce film, mon rêve, c'est que les grands parents y emmènent les enfants. Lucy Gordon, qui s'est suicidée, comme l'on sait à l'âge de 28 ans par pendaison, représentait l'éternité du cinéma, elle était tellement belle, c'est pour cela que je l'avais choisie. Elle a aidé à la crédibilité des différentes scènes de Franck. Elle n'aura jamais vu une image du film et ce film lui aurait peut être fait du bien."

 

Franck Dubosc "Si j'ai accepté ce film après le désistement de Benoit Poelvoorde, qui avait tourné "Podium" avec Yann Moix, c'était pour tourner avec Yann et aussi, pouvoir faire surtout le cow-boy, car quand j'étais petit, je voulais faire cow-boy, mais en France, il n'y en avait pas. Parmi tous les personnages que j'interprète, le plus difficile à jouer, était Harold Lloyd, mais c'était le plus intéressant. Il fallait apprendre les codes du muet. La scène la plus compliquée, c'était celle de "Barry Lindon", il fallait rester classique, avec des dialogues plus modernes. Par contre, pour ce tournage, j'ai beaucoup fréquenté les hôpitaux à Bruxelles, je les sollicitais très souvent, par des incidents plus ou moins mineurs de tournage. Pour le western, j'ai eu de la poudre dans les yeux; pour le duel, j'ai eu une ouverture à l'épée sous l'oeil; le pouce retourné, à force de bander l'arc de Robin des bois; et 20 points de suture à la tête en sautant des escaliers à reculons en jouant le prof de maths, c'était le plus dangereux (rires), une poutre que je n'avais pas évaluée assez haute. Sinon, à part ça, ce fut un grand plaisir d'interpréter tous ces personnages de l'histoire du cinéma !"

 

"Pour l'instant, ce n'est pas le cinéma qui me tient, mais la scène, et le public suit en majorité mes films. Il n'a pas voulu "Disco", mais a accepté "Camping". "Camping 2" dont le tournage vient de s'achever est prévu pour avril 2010. Si je fais du cinéma, c'est que parfois, je me lasse de moi, cela me fatigue d'être moi. La vulgarité me lasse et raison de plus, car je vais être papa. Les metteurs en scène de cinéma m'éloigne de mon personnage et prenne ce qu'ils veulent de moi. parfois, je n'ose pas dire ce que je suis et j'ai la facilité d'être plus populaire dans mes propos."

 

Pierre-François Martin-Laval "Pour jouer le méchant diabolique de tous ces films, on a eu l'idée de reprendre les personnages joués par Erich Von Stroheim : j'ai donc vu tous les films de sa période muette que je ne connaisais pas, presque plan par plan. Et cela m'a fait du bien de revoir plein de films. Avec ce film, je vivais un rêve d'enfant, j'avais l'impression de faire ce que j'aurais mis 20 ans à faire au cinéma. Je suis passionné par les diverses époques traversées, j'étais fou de joie. Aller dans tous les genres, c'était impressionnant et se transformer est le propre d'un comédien. Avec Franck, on s'est entraînés 4 heures par jour, pour les combats à l'escrime. J'ai l'impression que c'est un film super pour les petits, très riche pour les ados et un hommage au cinéma pour les autres. Tous les spectateurs peuvent se régaler. Pour ce film, on a beaucoup voyagé, entre la Belgique et l'Espagne."

 

"Je prépare actuellement, une comédie musicale des Monty Python sur scène, à partir de janvier 2010 (la 1ère est prévue pour le 26 janvier) : "Spamalot". Je ne jouerais pas dedans tout de suite, car je veus réussir avant tout, l'adaptation de cette comédie musicale de Broadway, issue du film "Sacré Graal". Le travail est aussi passionnant que de réaliser un film, c'est la recherche des financements, qui est le plus dur, comme un film. Ce sera joué au théâtre Comédia à Paris, qui a l'allure d'un théâtre de Broadway, ce sera difficile de l'emmener en tournée, pour trouver de tels théâtres."