Zoom Coup de Pouce
Sortie : le 5 Septembre 2012
VU - 3 Zooms
Film canadien
Réalisé par Philippe Falardeau
Avec Mohamed Fellag…
Drame – 1h34 -
Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec Fellag aux 2èmes Rencontres du Sud 2012.
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PRIX SPÉCIAL DU JURY ET PRIX DU PUBLIC AU
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FRANCOPHONE DE NAMUR 2011.
PRIX DU PUBLIC ET PRIX VARIETY AU
FESTIVAL DU FILM DE LOCARNO 2011
2èmes RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DU SUD 2012
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM FRANCOPHONE DE NAMUR 2011.
PRIX DU PUBLIC ET PRIX VARIETY AU
FESTIVAL DU FILM DE LOCARNO 2011
2èmes RENCONTRES CINÉMATOGRAPHIQUES DU SUD 2012
Distributeur : UGC Distribution
Musique originale de Martin Léon
Site officiel : http://www.monsieurlazhar.com/
Avec aussi : Sophie Nélisse, Émilien Néron, Danielle Proulx, Brigitte Poupart, Jules Philip, Daniel Gadouas, Louis Champagne, Seddik Benslimane, Marie-Ève Beauregard, André Robitaille, Francine Ruel, Sophie Sanscartier, Evelyne de la Chenelière, Vincent Millard, Louis-David Leblanc, Nicole-Sylvie Lagarde, Gabriel Verdier, Marie Charlebois, Marianne Soucy-Lord, Stéphane Demers, Nathalie Costa, Héléna Laliberté…
L'histoire : Un Algérien de 50 ans, apprend dans le Journal de Montréal qu'une institutrice de sixième année s'est pendue dans sa classe, le soir après les cours. Il va offrir ses services de remplaçant à la directrice de l'école. Il dit avoir a été instituteur à Alger, et il est disponible sur le champ. Il fait alors la rencontre d'un groupe d'enfants ébranlés, mais attachants. Le fossé apparaît dès le premier jour alors qu'il leur propose une dictée hors de leur portée, tirée d'Honoré de Balzac. Personnage énigmatique qui pénètre dans un monde de femmes et de réformes pédagogiques, il s'attache peu à peu, à deux élèves qui se démarquent par leur charisme et qui portent leur lot de culpabilité quant à la mort de leur professeur. Quant à lui, personne à l'école ne connaît sa vie algérienne. On ne se doute pas qu'il risque l'expulsion du pays à tout moment ?
Notre avis : Une histoire dure et belle à la fois, touchante et émouvante. Aussi bien du côté des enfants qui vivent le traumatisme face à ce suicide, que du côté du l'instituteur remplaçant portant un lourd fardeau qu'il a laissé en Algérie pour se reconstruire ici. De belles relations humaines, pour un film plein de sentiments. Les enfants qui jouent les 2 rôles principaux sont étonnants et Fellag est tout a fait à l'aise dans la peau de cet homme blessé, qui affiche un grand coeur malgré tout ce qu'il a pu vivre. Un beau film, qui mérite un bon bouche à oreille ! Gérard Chargé- 3 Zooms -
Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec Fellag aux 2èmes Rencontres du Sud 2012.
Fellag "Ce film résonne en moi pour de multiples raisons. Je suis parti d'Algérie, pour les mêmes raisons que le personnage que je joue. Moi, mon Canada, c'était la France, lui a choisi le Canada. Je suis passé par le même chemin que Bachir, pour le mécanisme d'adaptation et d'intégration. Ce personnage a vécu une tragédie, il ne sait pas si il va rester au Canada. Dans cette école, avec ces élèves, il va retrouver ses enfants. Il est aspiré par cela pour vidanger ce drame. Il va tout donner, avec son coeur, il aime tous ces enfants. Quand je jouais avec eux, je ne voulais pas trop de familiarité, pour qu'ils soient étonnés. par rapport au drame de Bachir, le mien est à 5 % en comparaison : lui a perdu sa femme et ses enfants, c'est terrifiant ! Je suis parti d'Algérie en 1994, c'était dangereux pour nous (Gérard Chargé : je me souviens qu'à l'époque, Fellag avait été menacé de mort, comme bon nombre d'artistes). Bachir, c'est un personnage qui ne montre rien. Personne ne devine ce qu'il vit. Mais il est fort et fragile à la fois. C'est un verre plein de douleur : Ne me pousser pas, je suis plein de larmes" et Bachir et toujours-là. L'école du film, c'est une école privée, ce qui justifie que ce prof est recruté suite à une annonce dans un journal. On prend donc certaines liberté dans ce cadre-là, vu l'urgence de la situation pour remplacer une prof suicidée. Au Canada, les gens sont moins méfiants. Vous laissez votre valise dans la rue, on vous la rapporte. L'histoire de ce film, c'est un vase communiquant, Bachir se reconstruit au contact des enfants. Il faut savoir, que le personnage de Bachir est devenu un personnage culte au Québec."
Photo et propos recueillis par Gérard Chargé.
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