Ciné-Zoom

L'histoire : Après plusieurs années en asile psychiatrique, un homme rentre chez lui et apprend que sa fille s'épuise au McDo pour un salaire de misère. Pour enfin changer de vie, il décide de se lancer à la recherche d'un inestimable trésor en pièces d'or espagnoles enfoui depuis des siècles. Il découvre que le coffre est caché à quelques mètres de profondeur, sous un supermarché du coin. Bien que réticente devant cette nouvelle idée saugrenue et les nombreux désagréments qu'elle engendre, sa fille finit par l'aider dans sa quête et se fait embaucher au supermarché. Pour avoir une chance de creuser dans le sous-sol, il faut déjouer les systèmes de sécurité et en obtenir la clef. Face aux péripéties et aux épreuves, ils vont devoir trouver de l'aide. La chasse au trésor ne fait que commencer, et le plus fou n'est pas forcément celui que l'on croit...

Notre avis : Une fantaisie gentille, ayant pour thème l'absence du père et comment rattrapper le temps perdu. Un film sur les différences et sur les entreprises non conventionnelles, traité avec humour, qui offre à Michael Douglas un rôle inhabituel et farfelu. Une comédie avec de beaux et jolis sentiments, qui ne décolle pas vraiment. Evan Rachel Wood est parfaite et devient une jeune actrice qui monte et sur qui il faudra compter dans l'avenir. Depuis "Thirteen", elle nous montre, de grandes capacités dramatiques. Gérard Chargé (1 Zoom)

RENCONTRE Ciné-Zoom avec Michael Douglas au Festival du Film Américain de Deauville 2007

C'est le deuxième hommage que Deauville lui rend, et c'est plus que mérité, vu la carrière phénoménale que l'acteur accumule. Depuis 10 ans, sa filmographie est toujours aussi impressionnante qu'à ses débuts. Michael Douglas "Jouer et produire en même temps n'est pas très drôle. Jouer, c'est être égoïste, produire est satisfaisant lorsque que le film est fini. Les deux sont à 160 %. J'éprouve moins de plaisir à jouer dans les films que je produis. On travaille aussi dur sur les films qui marchent bien, comme ceux qui marchent moins bien." "Ce qui compte pour moi, c'est le scénario, l'histoire. Tous mes choix sont basés sur la qualité de l'histoire. Je considère ma carrière différente, depuis que j'ai épousé Catherine Zéta-Jones. Pour ce film, c'est l'occasion pour moi de jouer un personnage différent. Le personnage de "King of California", Charlie, est un fou de jazz, mais mauvais bassiste. Son côté dingue est drôle à jouer, on peut y aller en bloc avec un tel personnage. Il ne faut pas en faire trop et ne pas se faire bouffer par la folie. Il pense qu'il n'a pas réussi grand chose. Lorsqu'il sort de l'asile, il demande à sa fille de lui faire confiance pour découvrir ce trésor. Ce qu'il essaie de faire, c'est de se réconcilier avec sa fille. J'ai trouvé ce scénario drôle, de plus, je n'avais pas lu quelque chose d'aussi drôle depuis longtemps, j'ai adoré. Il contient des thèmes qui me sont chers, comme celui de Don Quichotte. De plus, il a un écho personnel, quelque chose que j'ai vécu avec mon premier fils, qui a 28 ans aujourd'hui. J'étais un père absent pour lui, trop pris par ma carrière. Ce ne sera pas ce que je ferais avec mes deux derniers enfants." "Pour sortir de l'ombre de mon père, il a fallut que je gagne l'Oscar pour "Wall Street". Lorsque mon père a eu son accident d'hélicoptère et est resté paralysé, je me suis rendu compte qu'il vivait une troisième étape dans sa vie et moi aussi : voir son courage et remonter la pente comme il l'a fait, m'a rendu fier. Il va bientôt avoir 91 ans. Ma mère qui est aussi une actrice m'a appris le joie de jouer, quelque soit le succès. Elle a 86 ans et elle joue encore au théâtre." "Deauville a changé ma vie, il y a 9 ans, c'est là que j'ai rencontré Catherine. Neuf ans plus tard, il s'est écoulé 7 ans de mariage et nous avons deux enfants et peut être, au cinéma, une nouvelle génération de Douglas."