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ILLEGAL

( 26 Votes )

la quinzaineILLEGALZoom Européen

Sortie : le 13 Octobre 2010

VU - 4 Zooms
Film belge, luxembourgeois, français
Ecrit et réalisé par
Olivier Masset-Depasse
Avec Anne Coesens…
Drame – 1h35 -

Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec le réalisateur à Marseille, aux Variétés.

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SÉLECTION OFFICIELLE A LA 42ème QUINZAINE DES RÉALISATEURS : CANNES 2010

Le film est le candidat belge pour l'Oscar du Meilleur Film Étranger.
SÉLECTION OFFICIELLE EN COMPÉTITION AU FESTIVAL DE NAMUR
FILM D'OUVERTURE AU FESTIVAL DE LONDRES (Sélection Cinéma Europa)

ILLEGALTitre original : Illegal

Distributeur :
Haut et Court

 

Musique originale de André Dziezuk, Marc Mergen

ILLEGALAvec aussi : Alexandre Golntcharov, Olivier Schneider, Essé Lawson, Frédéric Frenay, Akemi Letellier, Olga Zhndanova…

 

Site officiel : http://www.illegal-lefilm.fr


ILLEGALL'histoire : Une femme d'origine russe, et son fils de 14 ans, sont arrivés en Belgique il y a 8 ans. Bien qu'ils soient bien intégrés, ils n'ont pas de papiers d'identité et vivent dans la clandestinité. Jusqu'au jour où ils se font contrôler par la police de l'immigration. Elle se fait prendre. Son fils y réchappe de justesse. Elle est envoyée dans un centre fermé pour sans-papiers. Elle va devoir affronter l'enfer carcéral d'un centre fermé et découvrir qu'il existe des zones de non-droits. Et puis, un jour, "ils" voudront l'expulser... Loin de son fils...

ILLEGALNotre avis : Le film le plus bouleversant de la Quinzaine, qui nous a touché et qui nous montre une situation inadmissible qui se produit tous les jours dans nos pays européens. Anne Coesens, remarquable, interprète cette mère russe sans-papiers. Elle nous émeut, et quelle émotion et quelle force dramatique elle dégage (ne pas oublier ses mouchoirs en papier), car on n'a pas pu arrêter nos larmes à la fin de la projection en présence de l'équipe dans la salle de la Quinzaine des Réalisateurs. Le personnage d'Essé Lawson enfermé comme elle, est surprenant, et le petit Alexandre assure aussi un grand rôle d'enfant dans la tourmente. Un film nécessaire, qui ouvre les débats sur tout étranger vivant et travaillant sur un sol qui n'est pas le sien, mais qui participe à la vie quotidienne d'un pays, sans être reconnu. Qui est illégal ? Cet étranger ou le système... C'est quoi l'humanité et ses limites sur un territoire qui devrait être une terre d'accueil ? Le film à ne pas manquer ce mois-ci ! Gérard Chargé - 4 Zooms -

Rencontre Ciné-Zoom Photo et Interview avec le réalisateur à Marseille, aux Variétés.

Olivier Masset-Depasse "Je voulais faire un film de cinéma, avec un petit plus, qui était une prise de conscience pour savoir ce qui se passe derrière les grillages d'un centre de détention pour sans-papiers. Au départ, j'étais comme tout le monde, j'avais des sans-papiers dans mon entourage, mais au niveau des centres de détention, je ne savais rien. Suite à un sujet télé, que j'ai vu, "prisons pour innocents, pour enfants", ce qui m'a interpellé, c'est que c'était très proche de chez moi et j'ai senti un malaise. je ne sais pas si c'est mon humanisme qui s'est réveillé, mais j'ai eu l'obsession de vouloir savoir ce qui s'y passait. A partir de là, il fallait faire une enquête pour ne pas dire de bêtises. J'ai contacté un journaliste spécialisé dans la matière, du journal "Le soir" (Hugues Dorzée)et un juriste de la ligue des Droits de l'Homme belge ( Pierre-Arnaud Perrouty), et à trois on est parti sur le terrain. Bien sur, il était important de recueillir des témoignages de sans-papiers, mais le plus important pour moi, c'était de récolter les témoignages de "l'ennemi", qui vivaient cela de l'intérieur au quotidien, pour écrire un film de fiction. On a réussit à rentrer dans ces centres en bénéficiant d'une embellie de communication. Aujourd'hui, cela c'est refermé comme une huître. J'ai essayé d'être le moins manichéen possible, ce qui m'importait, c'était de dénoncer un système qui pousse à la dérive et ces centres qui sont des armes de destructions massives, qui sont des lieux de tortures psychologiques, pour des gens à 90%, qui sont des gens comme nous, qui essaient de vivre normalement. Tous les personnages, sont inspirés d'histoires réelles."

"Tous les pays européens sont confrontés à ce problème, même aux Etats-Unis et en Australie. chacun à son lot d'émigration.Pour moi, c'est l'un des défis les plus importants du XXIème siècle, car à travers cela, c'est la question du vivre ensemble qui transparaît, ce sont les émigrés qui construisent les grands ouvrages. Les centres de détentions, ce n'est qu'une partie visible de l'iceberg sur le plan politique, car il faut voir, tous les scandales dans les ambassades, tous les trafics de visas, qui sont des robinets réels de revenus pour les Etats : ce sera le sujet de mon prochain film"

Photo et propos recueillis par Gérard Chargé.

 

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