Sortie : non programmée
VU - 2 Zooms
Film américain
Ecrit et réalisé par Leland Orser
Avec Jeanne Tripplehorn…
Drame – 1h32 -
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec le réalisateur et avec Jeanne Tripplehorn au Festival du cinéma Américain de Deauville 2010.
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36ème FESTIVAL DU CINÉMA AMÉRICAIN DE DEAUVILLE 2010
Titre original : Morning
Distributeur :
Musique originale de Michael Brook
Site officiel : http://www.morningthemovie.com
Rencontre Ciné-Zoom Photos et Interviews avec le réalisateur et avec Jeanne Tripplehorn au Festival du cinéma Américain de Deauville 2010.
PROCHAINEMENT : la vidéo de Ciné-Zoom.
Leland Orser "J'ai lu un article dans le New York Times, qui parlait de ces parents qui tentaient de survivre après la perte d'un jeune enfant. Il y avait une comparaison de pourcentage entre les parents qui restent ensemble et ceux qui se séparent : le pourcentage des parents qui restent ensemble est moins élevé. J'ai trouvé que c'était un fait qui était très triste et j'ai décidé de me concentrer sur ces parents qui arrivent à trouver un moyen de continuer à vivre ensemble, malgré la douleur intense et la blessure que cela provoque dans le couple.
"Je voulais donner une image de famille heureuse, dans son environnement social, avec de belles images, et cette famille brisée ne devait pas l'être avec des images sombres, mais avec des images de la vie de tous les jours, qui bascule dans autre chose. Le soleil continue de se lever, les éboueurs de passer, et le bus scolaire aussi. Tout le reste autour d'eux continue normalement et finalement, le monde continue de tourner malgré la tragédie. C'est l'univers qui va se prendre en charge de lui-même. Je pense que lorsque l'on a ce genre de drame dans sa vie, on reçoit une aide à un moment donné, qui peut venir d'un étranger, d'un membre de la famille ou d'un psychologue. Il y aura une aide à un moment donné parce que c'est dans l'ordre des choses. Lorsque j'ai préparé le film, j'avais un conseiller, une psychologue et je lui ai demandé : de tous les couples qui viennent vous visiter, qui vivent ce genre de chose, quels sont ceux qui ont la meilleure chance de s'en sortir ? Elle m'a répondu, que c'était les gens qui avaient une conviction profonde, religieuse et qui avaient la foi, que ce soit en Dieu ou en une entité supérieure. Ils peuvent analyser ce qui s'est passé, survivre et aller de l'avant. Ils peuvent comprendre que cela va prendre du temps et continuer dans la vie. Je voulais quelqu'un dans le film qui représente cela, mais je ne voulais pas que ce soit le couple. C'est donc la femme de ménage, qui est un peu comme un ange gardien.Elle représente beaucoup de symboles, elle porte le renouveau."
Jeanne Tripplehorn "C'est un des rôles les plus difficiles que j'ai eu à jouer dans ma carrière, à ce jour. Lorsque le me rends compte qu'un personnage a énormément de peine et de douleur, en règle général, je ne prends ces rôles comme un challenge : je sait que cela va être très douloureux et j'ai tendance à m'en écarter. Comme Leland est mon mari, je n'avais pas à m'échapper de ce rôle, il m'aurait rattrapé, car je vis avec lui, je dors avec lui. Je n'avais pas le choix, il aurait fait parti de mon quotidien, de toute façon. Si cela n'avait pas été lui, je n'aurais probablement pas accepté ce rôle. Pour mon approche pour jouer cette femme, j'ai décidé de me déconnecter du personnage. J'ai pris ces trois semaines de tournage, un peu comme une espèce de rêve éveillé. J'ai pris mes distances, pour ne pas avoir à trop souffrir. Lorsque le tournage a été terminé, j'ai été soulagée."
Propos recueillis par Gérard Chargé
Photos : Thierry Vaslot (A.C.R.)
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